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Alexandra Merlande, femme des années 2000

Alexandra Merlande est exploitante à Faye-l’Abbesse. Elle mène un élevage de 650 brebis rouge de l’Ouest en sélection. Mariée, mère de deux enfants, l’agriculture, c’est pour elle, un choix de vie.

Alexandra Merlande a ouvert les portes de son exploitation vendredi 9 octobre, à l’occasion de la Journée de la femme rurale. C’est le quotidien d’une structure qui compte un troupeau de 650 brebis et 70 ha, qu’elle a présenté.
Alexandra Merlande a ouvert les portes de son exploitation vendredi 9 octobre, à l’occasion de la Journée de la femme rurale. C’est le quotidien d’une structure qui compte un troupeau de 650 brebis et 70 ha, qu’elle a présenté.
© DR

«On voit que ça te convient, tu t’épanouis. » Ces mots venus de sa mère il y a quelques mois, résonnent encore dans la tête d’Alexandra. A 37 ans, cette femme, épouse de Guy-Gérard Merlande et mère de Charlène et de Jean-Marc, est également exploitante agricole. Un parcours inenvisageable il y a dix ans. « Ma mère nous a toujours découragées. Ses propos à l’égard de l’agriculture ont toujours été très durs. Ce métier, elle l’a subi. Cette profession, elle l’a épousée en même temps que son mari. » 

Le temps, l’expérience et la maturité qu’elle induit, auront eu raison de ces verrous placés dans l’enfance. En 1998, Jean-Marc juste né, Alexandra prend un congé parental. Loin du bureau d’études où elle remplit la fonction de dessinateur en bâtiment, la jeune maman prend le temps de la réflexion. « Je ne m’épanouissais pas dans mon précédent travail. Guy-Gérard, installé depuis 1992, était en pleine période d’investissement. Entre mon travail à l’extérieur et la ferme, pour se voir, il fallait presque prendre rendez-vous. » 

Au gré des coups de main donnés à son mari, Alexandra a pris conscience de l’intérêt qu’elle  développait pour l’élevage. 

« Doucement, l’envie est née. Progressivement, l’idée de m’installer s’est imposée. En 2001, lorsque ma mère qui s’occupait du bâtiment avicole a émis le souhait de stopper son activité, je lui ai proposé de prendre la suite. » Un premier pas qui ouvrira la voie à de nombreux autres. Avec en poche un BPREA passé au lycée des Sicaudières, Alexandra Merlande décide en 2007 de reprendre l’exploitation de son père, Marc Fonteneau. Un défi. 

A 35 ans, l’agricultrice, en pleine force de l’âge, entend bien mener son affaire… comme un homme. Sans rejeter les coups de main « nécessaires » de son mari, exploitant à quelques kilomètres de La Coussaie (commune de Faye- l’Abbesse), elle se fait un honneur à accomplir un maximum de tâches, seule. « Je suis sportive, juge Alexandra. Pourtant, les premiers jours, j’avais des courbatures partout. » Pour une femme, plus que pour un homme peut-être, l’organisation et l’équipement en matériels sont des facteurs clefs. 

« Ca permet de s’économiser, de faire face aux travaux de force sans s’user. » Les heures en tracteur, qui ne sont pas à son goût, Alexandra les délègue au salarié de l’exploitation. 

Sur tous les fronts

Femme d’extérieur, épouse d’agriculteur, Alexandra veut également être une mère à l’écoute de ses enfants. En s’installant, elle juge avoir trouvé le moyen de concilier les différentes facettes de sa personnalité. Epanouie, elle n’en est que mieux avec son entourage. 

« Quand les enfants ont besoin de moi, ils savent où je me trouve. Mon statut me permet de gérer assez facilement mon temps. S’ils ont besoin, je peux me rendre disponible. » Les conditions de vie, Alexandra en est convaincue, influencent le parcours des enfants. 

« C’est un élément à considérer dans le bilan d’une vie », affirme-t-elle. Son enfance passée sur l’exploitation de ses parents, elle a bénéficié des atouts de la campagne. « L’espace, la liberté de faire du vélo sans risque », expose-t-elle. Cette sérénité, elle est heureuse de pouvoir l’offrir aujourd’hui à Charlène, 15 ans et Jean-Marc, 11 ans. Installée à une quinzaine de kilomètres de Bressuire, elle ne trouve que des avantages à la vie en milieu rural. « Si l’on a besoin d’un service, la ville est tout près. Si l’on n’a besoin de rien, on est tranquille, loin de l’effervescence qui caractérise les zones urbaines. »                          


Journée de la femme rurale

La commission agricultrices de la FDSEA organise trois autres visites d’exploitation : jeudi 22 octobre chez Sylvie Perrault, la Bouchetterie à Sainte-Soline ; le 26 octobre chez Corinne Reigner, L’Ebaupin à Amuré et le 27 octobre chez Catherine Frejoux, l’Herbaudière à Verruyes. Les rencontres débuteront à 10h et prendront fin autour d’un buffet. Toutes les agricultrices intéressées seront les bienvenues. Contact : 05 49 77 16 69.

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