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Institut de l’élevage
Une grande disparité régionale entre les exploitations caprines en 2008

Selon une étude, les exploitations d’élevage laitier, fromager et mixte affichent des disparités régionales importantes mais partout l’alimentation reste une charge lourde.

En élevage laitier, la moyenne des exploitations est de 246 chèvres.
En élevage laitier, la moyenne des exploitations est de 246 chèvres.
© Réussir

L’Institut de l’élevage a publié le 21 octobre un bilan économique des exploitations caprines laitières et fromagères pour l’année 2008. Il affiche une disparité régionale importante des résultats des exploitations. Ces derniers sont issus des suivis technico-économiques en région (269 élevages laitiers et 105 élevages fromagers ou mixtes) et du socle national caprin (130 élevages). Seuls les résultats du premier réseau seront abordés du fait du nombre plus important d’exploitations analysées et d’une typologie plus simple : élevage laitier, élevage fromager et élevage mixte. En élevage laitier, la moyenne des exploitations est de 246 chèvres. « Ce chiffre moyen cache cependant une grande disparité régionale tant sur la taille des troupeaux que sur la productivité ou sur les systèmes d’exploitations », annonce le rapport. Les formes sociétaires  représentent près de 70% des exploitations suivies dans ce réseau (2/3 de Gaec et 1/3 d’EARL). « Les performances laitières des animaux sont très variables » dans ces élevages, ainsi 400 l d’écart par chèvre existe entre les éleveurs du quart supérieur et du quart inférieur du réseau. Sur le plan économique, cet écart se traduit par une hausse de 43 euros par chèvre et de 38 euros pour 1 000 l de lait produit. La charge la plus lourde correspond à l’alimentation du troupeau (75% des charges opérationnelles) en raison de la flambée des céréales de 2007 et de la crise financière de 2008. Comme les quantités d’aliment distribuées restent stables, la hausse atteint 28 euros par chèvre (184 euros en 2008) ou 46 euros pour 1 000 l de lait produit (239 euros en 2008). Par ailleurs, « l’analyse des coûts alimentaires en fonction des systèmes d’alimentation les plus fréquents montre comme les années précédentes que les éleveurs du système ensilage de maïs obtiennent de meilleurs résultats économiques grâce, entre autres, à un bon niveau de production laitière et à des charges alimentaires contenues. À l’inverse, le système pâturage voit ses résultats handicapés par sa petite taille, ses performances laitières inférieures et des achats de fourrages plus importants. » La marge brute moyenne de l’exploitation est de 71 707 euros soit 50 970 euros par unité de main-d’œuvre (UMO).

 

En élevage fromager, la valorisation du lait reste le levier du revenu

En élevage fromager, « les structures d'exploitations, les systèmes alimentaires, les orientations commerciales, les dimensions économiques… sont très différents », au point que l’Institut de l’élevage présente les résultats région par région plutôt que par type de production. « La valorisation moyenne du litre de lait sur l’échantillon est de 1,79 euros avec de fortes disparités dans les moyennes régionales (1,26 euros/l en région Centre à 2,02 euros/l en région Paca). » Les écarts de valorisation du lait sont considérables entre éleveurs : de 0,81 euros/l à 3,70 euros/l. « Il n’y a pas de relation entre les quantités transformées et la valorisation du lait. Le facteur régional apparaît plus discriminant que l’aspect volume plus rémunérateur » (valorisation de 2 euros/l de lait). De plus, selon le rapport, « les élevages de la région Centre se distinguent de ceux du sud par leur taille économique : les écarts constatés sur le nombre de chèvres et sur le litrage transformé (4,2 fois plus de lait transformé dans le Centre par rapport à la région Paca) sont atténués par la différence sur la valorisation du lait (prix 1,6 fois plus élevé en Paca par rapport au Centre) mais génèrent quand même au profit de la région Centre un écart conséquent sur les marges brutes par atelier (+/- 46 000e uros) et par unité de main-d’œuvre (+/-21 000 euros). Dans le sud, malgré de très bonnes valorisations du litre de lait, les petites tailles économiques des élevages et les niveaux de marges brutes ne laissent pas augurer de revenus importants ou ne permettent pas de faire face à des remboursements d’emprunts élevés en phase d’installation ». En élevage mixte, l’atelier caprin permet de « dégager une marge brute par UMO intéressante » du fait de la complémentarité entre vente de lait et production fromagère. Le produit par chèvre est de 807 euros(55% de plus que pour un laitier) et de 1 052 euros pour 1 000 l de lait produit. Le premier poste de charge reste toujours l’alimentation (173 euros/chèvre). La marge brute dégagée par l’atelier est au final 100 000 euros (513 euros par chèvre), soit 48 000 /UMO familiale.       


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