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Interview
« Voter, c’est exprimer son attachement à la particularité du système social agricole »

Josseline Paillat, présidente de la caisse départementale de la MSA des Deux-Sèvres.

Josseline Paillat : « L’interconnexion entre ce réseau local, le conseil d’administration et le bureau de la nouvelle caisse sera l’enjeu du prochain mandat. »
Josseline Paillat : « L’interconnexion entre ce réseau local, le conseil d’administration et le bureau de la nouvelle caisse sera l’enjeu du prochain mandat. »
© DR

Depuis quatre jours et jusqu’au 20 janvier, les ressortissants de la MSA sont invités à élire leurs représentants. Que représentent à vos yeux ces élections ? 

Par ces élections, il est donné aux ressortissants de la MSA la possibilité de choisir les personnes qui au cours des cinq années à venir vont définir une ligne politique de la caisse départementale au plus près des besoins des bénéficiaires.  Organisme de sécurité sociale, la Mutualité sociale agricole est également une caisse d’allocations familiales. Elle honore les prestations obligatoires dans les domaines de la santé et de l’aide sociale. Elle se différencie du schéma classique par la mise en œuvre de coups de pouce ponctuels aux familles les plus en difficulté. Au plus fort de la flambée de l’énergie, en Deux-Sèvres, une prime a été accordée aux anciens exploitants. Celle-ci devait les aider à faire face à l’augmentation du montant des factures. En juillet, les familles des éleveurs de lapins et de moutons ont perçu une aide sociale motivée par les difficultés liées à la crise qui ébranlait ces deux filières, faisait subir aux familles. Ces derniers jours, ce sont les foyers de producteurs de lait qui ont été épaulés. 

Où la MSA trouve-t-elle les ressources pour financer ces coups de pouce. Comment les priorités sont-elles définies ? 

Les aides ponctuelles sont possibles grâce à une gestion très serrée de la caisse départementale. La rigueur permet de mieux servir les plus faibles. 

Le réseau de délégués cantonaux, en prise directe avec le terrain, témoigne auprès du conseil départemental des difficultés rencontrées par les familles. Dès lors, des priorités sont définies. Dans la mesure du possible, des aides sont débloquées. 

Ce lien direct, cette interconnexion  avec ses assurés, fait de la MSA un régime à part. Sa pérennité tient à la force de l’investissement des bénéficiaires dans son fonctionnement. L’échéance des urnes est la première étape que chacun doit franchir. Voter, c’est exprimer son attachement à la particularité de ce mode de fonctionnement. 

Le rapprochement de la Vienne et des Deux-Sèvres a été l’un des chantiers du mandat qui se termine. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ? 

La fusion entre la caisse des Deux-Sèvres et de la Vienne est l’aboutissement d’un travail de trois années. En 2009, la fédération « pluri-départementale » Sèvre-Vienne a vu le jour. Au mois d’avril 2010, les deux caisses ne feront plus qu’une. Les délégués élus par le scrutin qui se déroule actuellement et jusqu’au 20 janvier, éliront le conseil d’administration de cette nouvelle structure qui élira par la suite son bureau. 

Ce rapprochement entre les deux départements a nécessité une longue période de concertation. Cette restructuration répondait avant tout aux exigences parisiennes. Les unités départementales ne fonctionnaient pas selon les mêmes schémas. Pour avancer, il a fallu trouver des compromis, des points de convergence. Cela a été fait. Dans une charte, nos objectifs communs ont été consignés. L’action sanitaire et sociale reste une priorité. 

Le risque de cette fusion n’est-il pas d’éloigner les centres de décision des bénéficiaires ? 

Non. Chaque département garde le même nombre de délégués cantonaux. Ces hommes et ces femmes de terrain sont et resteront à l’écoute des besoins de nos ressortissants. L’interconnexion entre ce réseau local, le conseil d’administration et le bureau de la nouvelle caisse sera l’enjeu du prochain mandat. 

Serez-vous de la prochaine équipe ? 

Les ressortissants de la MSA, appelés à voter, le décideront. Je figure, sur le canton de Mauzé-sur-le-Mignon, parmi les candidats présentés par la FDSEA dans le premier collège. 

 

A poster avant le 20 janvier 2010

Le vote se déroule uniquement par correspondance. Il faut envoyer le bulletin de vote dans l’enveloppe retour qui vous a été adressée, sous pli cacheté, à la MSA, avant le 20 janvier à minuit, le cachet de La Poste faisant foi.

1. Placez le bulletin des candidats que vous avez choisi dans l’enveloppe.

d’affranchissement. A noter  qu’il existe trois couleurs d’enveloppes :

- rose pour les exploitants ;

- jaune pour les employeurs ;

- verte pour les salariés.

2. Signez l’enveloppe retour au dos. En l’absence de signature, votre vote ne sera pas pris en compte.

3. Placez l’enveloppe de couleur contenant votre vote dans l’enveloppe retour. Votre enveloppe est dispensée de timbrage. 

Postez votre enveloppe retour contenant votre vote avant le 20 janvier 2010. 


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