Aller au contenu principal

Les factures pour financer l'équarrissage caprin vont arriver

Les éleveurs de chèvres vont recevoir une facture de l’EDE d’ici quelques jours. Explication avec Samuel Hérault, président de la section caprine de la Fnsea 79.

© Réussir

Pouvez-vous rappeler le contexte du financement de l’équarrissage caprin ?
Suite au désengagement total de l’Etat du dispositif de financement de l’équarrissage, la filière caprine se trouve confrontée à devoir augmenter sa contribution au financement de l’équarrissage. Devant l’impossibilité de répercuter à l’aval de la filière, une partie du 1,6 million manquant, c’est l’amont de la filière qui doit prendre en charge cette différence. Ainsi, la contribution des éleveurs doit augmenter à partir de 2014 par le biais d’une augmentation de la CVO « amont » des éleveurs de chèvres (déjà existante) de 0,32 à 1,84 € HT par chèvre (reproducteur de plus de 6 mois) et de 0,031 à 0,2 € HT par chevreau. En effet, la Fnec a adopté la solution de diviser la somme manquante de l’ATM caprin par le nombre d’animaux présents dans les exploitations. C’est pourquoi, les éleveurs se retrouvent à payer un montant multiplié par 6 par rapport au montant de l’année précédente.

Vous avez dénoncé cette situation. Qu’en est-il à ce jour ?
La Fnsea Poitou-Charentes et la Fdsea de Vendée ont dès l’automne 2013 dénoncé cette augmentation. Pendant un an, nous avons tenté de convaincre nos instances nationales de revoir le dispositif prévu en proposant notamment la mise en place d’une CVO sur le fromage de chèvre. Nous avions également demandé aux EDE de Poitou-Charentes et de Vendée de baser les factures d’équarrissage 2014 sur le niveau de facturation 2013. Nous nous étions donnés un an pour faire évoluer le dossier. Or, force est de constater aujourd’hui que nous sommes confrontés à un blocage de la filière et de nos instances nationales au premier rang desquelles figure la Fnec. Aussi, sans avancée concrète à ce jour, les EDE de Poitou-Charentes et de Vendée sont dans l’obligation de faire parvenir aux producteurs une nouvelle facture pour 2014 prenant en compte l’augmentation du coût de l’équarrissage.

Que doivent faire les producteurs face à cette situation ?
Les éleveurs de caprins seront les seuls éleveurs à assumer  80% du financement de l’équarrissage pendant que les autres producteurs paient autour de 20% du coût. Nous appelons les producteurs à prendre leur responsabilité face à cette nouvelle facture. Le risque individuel étant de devoir payer à l’enlèvement (environ 60€/chèvre) si jamais un éleveur ne payait pas sa facture. Pour la Fnsea Poitou-Charentes et la Fdsea de Vendée, le combat continue afin de faire baisser le niveau de facturation pour les prochaines années. Le contenu des discussions que nous avons eues avec la Fnec ces derniers jours, nous font penser que les lignes peuvent bouger à court terme avec pour objectif d’obtenir un coût supportable pour les éleveurs.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

À Clavé, en Gâtine, cédants et repreneurs sont réunis sur l'exploitation de polyculture-élevage.
De gauche à droite : Olivier et Thierry Parent, Daniel et Valentin Nivault et François Agneray.
À 50 ans, il cède son exploitation et installe deux jeunes

À Clavé, Olivier Parent, 50 ans, a fait le choix de cesser son activité d'agriculteur après le départ à la retraite de son…

Claire Charron, agent d'assurances dans le sud Deux-Sèvres, pose ici avec Tartine, sa génisse Parthenaise, récemment accueillie sur l'exploitation de ses voisins, et avec un chiot de la dernière portée de huskies de l'élevage canin familial.
Portrait de femme en agriculture : Claire, le conseil au service des agriculteurs

Originaire du Loiret, Claire Charron, piquée d'agriculture dès l'enfance, est devenue une figure incontournable du conseil…

À 22 ans, Charlotte Boyé veut prendre le temps de gagner en expérience, avant une éventuelle installation.
Charlotte et les vaches

Charlotte Boyé est salariée sur deux élevages sélectionneurs allaitants de Gâtine. L'emploi idéal pour cette mordue des vaches…

Laetitia Desclaux est installée à Orches.
" Plus qu'un travail, une véritable passion "
Laëtitia Desclaux est installée depuis mai 2023 à Orches. Elle partage son expérience de jeune installée. Entrée dans le monde du…
Les membres du syndicat de la race Limousine des Deux-Sèvres ont acté une présidence partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault.
Deux présidents pour la Limousine

La présidence du syndicat deux-sévrien de la Limousine est désormais partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault, un…

La montée des eaux menace les surfaces déjà emblavées.
Les Deux-Sèvres les pieds dans l'eau

Le dernier épisode de pluies, entre le 21 et le 25 février, a provoqué de nouvelles crues des cours d'eau et le décès d'…

Publicité