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Marais Poitevin
Arçais, un village où l’homme et la nature doivent être à l’unisson

L’émission « Le village préféré de Français », présentée par Stéphane Berne, fait étape en Deux-Sèvres. Arçais, cité d’eau et de verdure, compte parmi les vingt-deux villages en concours. Sur Internet chacun peut voter… pour Arçais.

« Ici sans le marais, il n’y aurait pas de tourisme et donc pas d’économie. Sans habitants, sans agriculteurs pour entretenir les îlots herbagers et le réseau hydraulique, il n’y aurait plus de marais », explique Jean Leyssene.
« Ici sans le marais, il n’y aurait pas de tourisme et donc pas d’économie. Sans habitants, sans agriculteurs pour entretenir les îlots herbagers et le réseau hydraulique, il n’y aurait plus de marais », explique Jean Leyssene.
© C. P.

Après Saint-Cirq-Lapopie dans le Lot en 2012 et Eguisheim en Alsace en 2013, Arçais sera-t-il le village préféré des Français en 2014 ? Les internautes ont jusqu’au 22 mai 10 heures pour en décider. Pour ce faire, il leur suffit de se connecter sur le site de France 2, sur la page de l’émission de Stéphane Berne, de cliquer puis voter pour « la petite Venise verte, véritable perle installée au cœur du marais Poitevin, pays des chemins d’eau et du silence vert », peut-on lire sur la page Internet qui lui est dédiée. 
L’émission du célèbre animateur sera diffusée avant la fin du mois de juin. Déroulant le classement de la vingt-deuxième place à la première, elle présentera un à un les villages en concours. Quatre  minutes d’images, quatre toutes petites minutes au regard de la richesse de l’histoire de ce village deux-sévrien dont l’architecture a largement été influencée par les contraintes imposées par un milieu naturel que les maraîchins, au fil des siècles, à force de curages, ont domestiqué. 
Ici, sur les berges du bief de la Garenne, étaient construites les écuries. « Les animaux allaient paître sur les mottes. Ils étaient transportés en barque. L’accès aux conches était ainsi direct. » En amont de la falaise se trouvaient les granges, elles-mêmes surplombées par les habitations installées en bord de route, six mètres de dénivelé séparent les maisons des voies d’eau.

Echapper à la vie moderne
« En 1970, lorsqu’au port d’Arçais je chargeais mon tracteur dans une barque afin de rejoindre la Sèvre, je me préparais à pousser mon chargement pendant deux heures », explique Jean Leyssene, maraîchin de sang et de cœur. Cette époque « si proche dans les dates, et pourtant si loin dans les modes de vie », l’homme en parle avec respect. Ce temps c’est son histoire, celle de tous les enfants de ce pays à la tranquillité si profonde que l’on pourrait s’y perdre. Une perspective plaisante aujourd’hui. Un programme dépaysant permettant le temps d’une parenthèse d’échapper aux tumultes de la vie moderne, qui jadis, imposait aux maraîchins un quotidien laborieux que Jean, du haut de ses 82 ans, considère avec respect mais sans nostalgie.
« Deux heures, reprend-t-il, c’est exactement le temps qu’il fallait au Concorde cette même année pour rejoindre New York. Sans les moyens modernes pour travailler, entretenir le réseau hydraulique, vivre au cœur de ce territoire d’eau, il n’y aurait plus de marais aujourd’hui parce qu’il n’y aurait plus d’habitants. »
Cette relation étroite, cette interdépendance entre les hommes et le milieu naturel sont pour cet enfant du pays interviewé par les équipes de Stéphane Berne, l’identité si particulière de son village, l’âme de ce territoire authentique qu’est le marais Poitevin.
Arçais, la petite commune des Deux-Sèvres s’étend sur 1500 ha. « Et 1000 ha sont bordés de canaux », insiste le guide. Ce qui fait la singularité des lieux, son attractivité, pourrait faute d’entretien devenir son handicap majeur, juge-t-il. « Ici sans le marais, il n’y aurait pas de tourisme et donc pas d’économie. Sans habitants, sans agriculteurs pour entretenir les îlots herbagers et le réseau hydraulique, il n’y aurait plus de marais. » Au cœur de la Venise verte l’homme et la nature vivent à l’unisson. Un impératif.

Pour voter, il faut se rendre sur : http://www.france2.fr/emissions/le-village-prefere-des-francais/accueil

Le marais Poitevin retrouve son statut de Parc naturel régional

Dans quelques jours, après la signature par la ministre de l’Environnement du décret et sa publication au Journal officiel, le parc interdépartemental du marais Poitevin retrouvera son statut de Parc naturel régional du marais Poitevin. Dans les termes, la différence est à peine perceptible. Dans les faits, il en est tout autrement, assure Boris Sallaud, directeur. « Le label Parc naturel régional sécurise notre activité, consolide la structure et légitime son action dans les territoires. Cette reconquête est la reconnaissance du travail conduit ces dernières années en faveur du développement durable du territoire d’exception qu’est le marais Poitevin. »
Aujourd’hui, un consensus local tant sur le constat que les ambitions à moyen terme permet cette reconquête. Philippe Leyssene, agriculteur à Arçais et président de la commission environnement à la Fnsea 79, porte un regard positif sur la charte signée par 93 communes sur 95, les trois départements et les deux régions concernés. « La concertation est un mode de fonctionnement au sein de la structure qu'est le parc. C'est une bonne chose. » Et de poursuivre : « Le travail de reconquête des prairies entrepris est un point positif. La reconnaissance de la céréaliculture, notamment à travers les filières locales blé dur, comme composante du modèle agricole en est un second. Les agriculteurs, comme de nombreuses personnes qui vivent ici, veulent protéger ce milieu singulier. Mais ceci ne peut se faire au détriment de l'économie. Sans activité, il n'y aura plus de population. Or, seule la présence de l’homme sur ce territoire peut garantir son maintien en l'état ».

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