Aller au contenu principal

Portrait
« En six ans j’ai énormément appris »

Samuel Baricault est salarié du service de remplacement. Il intervient chez onze exploitants du Pays mellois. Diversité des tâches et autonomie caractérisent cet emploi dans lequel il assure s’épanouir.

« Je me plais dans le milieu agricole. Le travail est enrichissant, les tâches diversifiées », déclare Samuel Baricault.
« Je me plais dans le milieu agricole. Le travail est enrichissant, les tâches diversifiées », déclare Samuel Baricault.
© C. P.
La dernière proposition d’emploi qu’il a reçue, Samuel l’a déclinée. Salarié du service de remplacement en agriculture (SRA) depuis six ans, l’ouvrier trouve son compte dans ce poste faisant appel à l’initiative et à la responsabilité. Embauché en CDI quatre mois après son premier CDD, il mesure parfaitement sa chance. « C’est une sécurité dont beaucoup aimeraient bénéficier », juge-t-il du haut de ses 25 ans. Une sécurité gagnée par l’engagement dans le travail. Au service de onze exploitations, outre la compétence, ce que l’on attend de Samuel c’est une capacité d’adaptation. Ca tombe bien, la routine ce n’est pas son « truc ». 
Son poste, localisé dans le Mellois, diffère quelque peu des postes couramment proposés par le SRA. Alors que ses collègues passent d’une exploitation à l’autre pour remplacer les agriculteurs éloignés temporairement de leur structure pour diverses raisons - vacances, ennui de santé, accident, mandat professionnel, formation… -, lui n’intervient que sur onze exploitations. « C’est un peu le fonctionnement d’un groupement d’employeurs, commente-t-il. Tous les deux mois mon planning est revu. Mes interventions sont commandées par les besoins de chacun. » En fin d’année, à l’heure du bilan horaire, les 35 heures hebdomadaires du contrat de travail sont honorées. « Entre le quotidien, les remplacements pour congés et les deux week-ends par mois que je prends en charge, mon temps est occupé. » 
Un jour à un endroit, le lendemain ailleurs, Samuel ne connaît pas la monotonie. Sa capacité à s’adapter lui vaut aujourd’hui l’entier respect des agriculteurs au service desquels il se tient. « Chaque exploitant a sa méthode de travail. En six ans j’ai énormément appris. » Fils d’agriculteur, Samuel via son parcours scolaire s’était éloigné des chèvres et autres tracteurs : « J’ai obtenu un BEP logistique ». Quelques mois en poste dans une base de supermarché lui auront suffi.  « Ce n’est pas particulièrement mon dada », affirme-t-il. Hasard et nécessité l’auront ramené peu de temps après vers le grand air des fermes d’élevage. « Je me plais dans le milieu agricole. Le travail est enrichissant, les tâches diversifiées », juge-t-il satisfait au point d’évoquer une possible installation. 
Content de son sort, le jeune salarié évoque cependant les inconvénients de ce poste de remplaçant. « Je travaille quand les autres ne le peuvent pas. Il faut être disponible. Parfois ça ne pose pas de problèmes, d’autres fois j’aimerais bien pouvoir souffler un peu plus ». 
Respect et reconnaissance de la part de ses employeurs le poussent à poursuivre sur ce chemin. Les temps de formation professionnelle aujourd’hui développés par le SRA augmentent son attachement à cet emploi. Contention des bovins, alimentation des caprins, soins vétérinaires sont autant de domaines dans lesquels  Samuel s’est formé cette année. La compétence acquise accroît sa légitimité auprès des exploitants qui le missionnent. Actuellement au cœur d’un cercle vertueux, Samuel n’envisage pas en sortir ; en tout cas pas pour le moment.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'Atelier des Vallées prend forme
L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers…
Les membres du syndicat de la race Limousine des Deux-Sèvres ont acté une présidence partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault.
Deux présidents pour la Limousine

La présidence du syndicat deux-sévrien de la Limousine est désormais partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault, un…

Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Laurette Didière vient de créer son agence Charentes In Flow.
Découverte touristique sur-mesure des Charentes
Laurette Didière créé une agence de tourisme réceptive : Charentes In Flow.
La Chambre d'agriculture de Charente (représentée par son président Christian Daniau) a porté le dossier pour tout le Poitou-Charentes. Aux manettes : le service Environnement, dirigé par Audrey Triniol.
La MAEC zone intermédiaire financée en intégralité
Tous les agriculteurs éligibles à la mesure agro-environnementale et climatique "zone intermédiaire en Poitou-Charentes", qui en…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Publicité