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Rencontre
Agriculteurs et professeurs se découvrent

Cinq professeurs de collège sont venus à la rencontre du monde agricole mardi 11 décembre. C'est peu mais déjà beaucoup pour commencer à bousculer les idées reçues

35 professeurs de collège en Charente, Charente-Maritime et Deux-Sèvres ont participé à ces journées d'échange.
35 professeurs de collège en Charente, Charente-Maritime et Deux-Sèvres ont participé à ces journées d'échange.
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Mardi 11 décembre, François Blancho  en mission pour la cellule relation, éducation, économie, emploi du rectorat de Poitiers semait avec la profession agricole, quelques graines de cette culture qu’il aimerait voir se développer. Après avoir travaillé  les terres charentaises les semaines passées, c’est le terreau deux-sévrien qu’il est venu retourner, doucement. Un regret, seuls cinq professeurs de collège ont participé à la journée découverte de la filière agricole et ses métiers, organisée à leur intention. Une faible participation, déplorent les organisateurs par ailleurs satisfaits de l’intérêt témoigné par les enseignants présents. « L’agriculture nous entoure », constate Philippe Derey-Viaud, professeur d’anglais au collège Supervielle  à Bressuire. Parce qu’elle est une composante économique du territoire où vivent ses élèves, l’enseignant juge important de mieux  connaître cette filière.

L’agriculture, une voie pour tous
Professeur principal d’une classe de 4e, l’enseignant a pour devoir d’éveiller l’attention des collégiens à la question de l’orientation professionnelle. « Si je ne connais pas les métiers de l’agriculture, il est difficile pour moi d’en parler, de répondre aux interrogations des enfants », convient-il.

L’agriculture à besoin d’hommes et de femmes formés aux techniques mais également, formule Philippe Leyssene, « formés à l’acquisition permanente de nouvelles compétences ». L’estocade est donnée à cette idée fausse mais persistante selon laquelle l’agriculture est la voie toute tracée des élèves rencontrant des difficultés scolaires. Elle est la voie de tous. Ceux qui montrent quelques affinités pour la mécanique, l’informatique embarquée, l’agronomie, la biologie animale, la gestion, l’élevage, la nature aussi. Certains enfants n’ont qu’une hâte, sortir des salles de cours pour s’affairer en extérieur reconnaissait-on au cours des échanges matinaux. Cette volonté peut être une porte d’entrée sur les métiers de l’agriculture. Un jeune titulaire d’un certificat d’aptitude professionnelle agricole (Capa niveau V) ou un brevet d’études professionnelles agricoles (Bepa niveau V), peut décrocher un poste en exploitation.

Informés, les 35 professeurs de collèges qui en Charente, Charente-Maritime et Deux-Sèvres ont participé à ces journées d’échanges vont  pouvoir plus largement conseiller « et sans a priori » espèrent les syndicalistes appuyés par Joël Rigal, proviseur du lycée agricole des Sicaudières. L’enseignement agricole est lui aussi victime d’idées reçues venues du passé, et sans aucun fondement aujourd’hui, a-t-il  certifié.   « L’architecture de formation du Bac agricole est la même que celle des Bac obtenus dans l’enseignement général. Entre l’éducation nationale et l’enseignement agricole qui dépend du ministère de l’Agriculture, les passerelles sont bien réelles. La filière de formation agricole n’enferme pas les jeunes », a martelé le proviseur fier de la présenter  comme l’un des meilleurs ponts vers les écoles  vétérinaires. Un exemple prestigieux.
(*)La délégation professionnelle comptait cinq membres de la FDSEA Sylvie Macheteau, secrétaire générale du syndicat agricole, Philippe Leyssene, président de la commission environnement, Daniel Renaud, président de la commission emploi, Jean-Baptiste Razillard, président du point info installation et Guylène Barbot, présidente de la commission agricultrice.

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