Aller au contenu principal

Aménagement
Le préfet refuse le projet de maternité à Saint-Pierre-à-Champ

Régis Guyot a refusé l’autorisation de création d’une maternité de 1 180 truies à Saint-Pierre-à-Champ. Il souligne une concertation et une information suffisantes pour prendre en compte son impact local.

Le principal grief fait aux porteurs du projet repose sur est l'absencee de prise en compte du vignoble AOC.
Le principal grief fait aux porteurs du projet repose sur est l'absencee de prise en compte du vignoble AOC.
© DR
Cette décision fait suite à un avis négatif, - mais qui ne le liait pas - , du Coderst (Conseil départemental sur les risques sanitaires et technologiques), mais aussi à des manifestations d’opposants au moment de l’enquête publique.
C’est sous son angle environnemental que le dossier a été refusé. La SCEA Mabelvie, qui a déposé le dossier, compte onze associés et regroupe huit exploitations, quatre des Deux-Sèvres, deux du Maine-et-Loire, une de Charente-Maritime et une de la Vienne. Elle provient de la mise en commun de moyens financiers visant à créer un atelier naisseur, permettant de commercialiser 550 porcelets par semaine. Avec un investissement de près de 2 millions d’euros, il devait regrouper « de petites exploitations », et garantir, souligne encore la préfecture « une meilleure rentabilité économique », ainsi qu’« une perspective de plus grand respect des prescriptions environnementales, une plus grande capacité de gestion des effluents », en particulier avec l’alimentation biphasée. Il répond aussi « aux besoins en approvisionnement des abattoirs du département ».
Ainsi, souligne la préfecture le projet restait « de dimension modeste », puisque selon l’expertise de ses services, la suppression de trois exploitations et la nouvelle n’auraient représentés qu’un solde de 572 animaux supplémentaires, bien loin derrières des installations de Bretagne qui n’ont pas pour autant à être montrées en exemple.
Le principal grief qui est fait repose sur l’absence de prise en compte du vignoble, car le plan d’épandage est enclavé dans l’aire de l’AOC Anjou et Saumur. « Aucune étude n’a été réalisée portant sur la compatibilité d’un élevage de porcs avec la viticulture », (cahier des charges de l’appellation, impact des fertilisants, poussières ou odeurs sur le raisin…).
La jurisprudence récente montre la nécessité de disposer d’une étude d’impact « complète et approfondie », faute de quoi l’autorisation administrative demandée peut être annulée. Le préfet estime en effet que l’impact de l’élevage sur la qualité de l’air a été sous-estimé et que le dispositif de traitement de l’air rejeté ne présente pas de garanties suffisantes. Il soulève également l’absence d’inventaire environnemental et l’insuffisance d’impact du transport du lisier sur le réseau routier communal. Il souligne l’absence de contact avec les viticulteurs locaux, leurs organisations et la chambre d’agriculture. Autant d’éléments qui justifient, que la phase de concertation et d’information de la population, des associations locales et des élus a été « insuffisante». « Un dossier techniquement parfait ne tenant pas compte des enjeux locaux, des contraintes environnementales et techniques, des risques… ne peut aboutir favorablement », avancent, en guise de conclusion, mais aussi d’avertissements à des candidats à de tels projets, les services de l’Etat.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

À Clavé, en Gâtine, cédants et repreneurs sont réunis sur l'exploitation de polyculture-élevage.
De gauche à droite : Olivier et Thierry Parent, Daniel et Valentin Nivault et François Agneray.
À 50 ans, il cède son exploitation et installe deux jeunes

À Clavé, Olivier Parent, 50 ans, a fait le choix de cesser son activité d'agriculteur après le départ à la retraite de son…

Claire Charron, agent d'assurances dans le sud Deux-Sèvres, pose ici avec Tartine, sa génisse Parthenaise, récemment accueillie sur l'exploitation de ses voisins, et avec un chiot de la dernière portée de huskies de l'élevage canin familial.
Portrait de femme en agriculture : Claire, le conseil au service des agriculteurs

Originaire du Loiret, Claire Charron, piquée d'agriculture dès l'enfance, est devenue une figure incontournable du conseil…

Les membres du syndicat de la race Limousine des Deux-Sèvres ont acté une présidence partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault.
Deux présidents pour la Limousine

La présidence du syndicat deux-sévrien de la Limousine est désormais partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault, un…

À 22 ans, Charlotte Boyé veut prendre le temps de gagner en expérience, avant une éventuelle installation.
Charlotte et les vaches

Charlotte Boyé est salariée sur deux élevages sélectionneurs allaitants de Gâtine. L'emploi idéal pour cette mordue des vaches…

Laetitia Desclaux est installée à Orches.
" Plus qu'un travail, une véritable passion "
Laëtitia Desclaux est installée depuis mai 2023 à Orches. Elle partage son expérience de jeune installée. Entrée dans le monde du…
La montée des eaux menace les surfaces déjà emblavées.
Les Deux-Sèvres les pieds dans l'eau

Le dernier épisode de pluies, entre le 21 et le 25 février, a provoqué de nouvelles crues des cours d'eau et le décès d'…

Publicité