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Capr’Inov 2014 confirme son succès et les espoirs de toute une filière caprine

Huit ans, cinq éditions. Capr’Inov devenu un lieu incontournable pour qui s’engage avec ambition en production de lait de chèvre a connu une forte fréquentation dès son ouverture mercredi 26 novembre.

«L’identité des savoir-faire français est celle de l’excellence. La filière caprine, votre filière en est l’un des marqueurs. » Ces mots prononcés lors de l’inauguration du salon Capr’Inov par Xavier Beulin, président de la Fnsea, appellent les éleveurs de chèvres à poursuivre  dignement sur le chemin, certes parfois accidenté, d’une production en quête de son propre modèle économique. Mercredi 26 et jeudi 27 novembre, le salon Capr’Inov pour la cinquième fois en huit ans symbolisait cette tribune qui trop longtemps peut-être a manqué à une filière complexée par les ambitions de sa jumelle, la filière bovine dont elle voudrait aujourd’hui s’affranchir. Mis en lumière tous les deux ans à Niort, au cœur des Deux-Sèvres, premier département producteur de lait de chèvre de France, les éleveurs mais également les entreprises partenaires de cet élevage à l’image très positive auprès du grand public, se rencontrent avec ambition. « La France compte 6000 producteurs. Plus de 3000 fouleront les allées de Capr’Inov au cours de ces deux jours de salon professionnel. Vingt-cinq délégations étrangères, envieuses du savoir-faire français en matière de production laitière, sont présentes cette année. Cent cinquante entreprises les y attendent », commente Thierry Jayat président de la manifestation née de la volonté des éleveurs à prendre leur destin en main. En privé, lors de démonstrations publiques ou encore à l’occasion de conférences, tous les acteurs œuvrent à la dynamique économique d’un secteur qui retrouve ces derniers mois des raisons d’espérer. « Il y a encore dans cette filière en convalescence des difficultés à surmonter. » La revalorisation de 40 euros les mille litres de lait portée par le maillon production reste une revendication forte. Toutefois et alors que le marché appelle des volumes, Xavier Beulin veut voir le verre à moitié plein. Un état d’esprit nécessaire pour préparer l’avenir. Dans cette filière, peut être un peu plus que dans d’autres, le renouvellement des générations se pose comme une étape décisive. En Poitou-Charentes 44% des éleveurs ont plus de 50 ans. « La transmission des outils est un challenge que nous devons relever, ambitionne Jean-Marc Renaudeau, président de la Chambre d’agriculture des Deux-Sèvres. Et de conclure : « La fréquentation aujourd’hui de ce salon professionnel est porteuse d’espoir. Il semble que nombreux sont ceux qui croient en l’avenir ».

Marché du fromage de chèvre saturé

Les perspectives de production resteront très limitées« L’exportation, les marques, l’innovation », Patrick Charpentier, vice-président de Terra Lacta, ne voit pas d’autre solution pour « redonner » des perspectives à la filière caprine régionale, Poitou-Charentes et Pays de la Loire, parce que, expliquait-il, « le marché du fromage de chèvre est désormais mature », après des années de croissance interrompues par la crise de 2009. D’ores et déjà, il prévoit que le prix du lait en 2015 sera « au moins » reconduit en 2015. Membre du collège transformateurs du Brilac, il parle « de besoin réel de lait, mais maîtrisé », puisque les fabrications industrielles atteignent un pallier avec une consommation de fromage de chèvre qui ne progresse pas, à 2,2 kilos par ménage et par an, contre 23 kilos pour le fromage de vache. Les transformateurs avancent les perspectives de la contractualisation, mais la veulent « évolutive », à la hausse comme à la baisse, réservant des droits à produire aux jeunes agriculteurs et à la modernisation des élevages. « Besoins mesurés », ou « croissance maîtrisée », dans tous les cas, l’interprofession retient que les laiteries seront très attentives à la qualité.Les perspectives sont meilleures pour les éleveurs, comme le confirment les résultats provisoires de 2014, dans les exploitations caprines, selon l’Institut de l’élevage (lire notre prochaine édition). Mais, les coûts de production devraient rester durablement élevés.


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