Aller au contenu principal

En élevage ovin les améliorations techniques se traduisent vite dans les chiffres

A Genneton, l’éleveur affine la conduite technique de son élevage. En travaillant la génétique, sans oublier l’alimentation des animaux et leur état sanitaire, l’exploitant gagne en rentabilité.

Mickaël Béliard s’est passionné pour l’élevage ovin, une production au cycle court dont les avancées techniques sont rapidement quantifiables.
Mickaël Béliard s’est passionné pour l’élevage ovin, une production au cycle court dont les avancées techniques sont rapidement quantifiables.
© N.C.

Chaque année, Mickäel Béliard pratique l'insémination artificielle sur soixante de ses brebis. Soixante des cent trente mères qui agnèlent en septembre. Les produits femelles de ce lot d’IA ont vocation à intégrer le cheptel reproducteur. Ainsi, sur cette exploitation de 450 brebis située à Genneton, près d’un quart des 110 à 120 agnelles conservées tous les ans pour le renouvellement du cheptel sont issues d'IA. Un investissement raisonné. " Je travaille sur un mélange de races, montons vendéen et rouge de l'Ouest. Sur quatorze béliers inscrits présents sur l'exploitation, seuls deux sont de race rouge de l'Ouest. Ces animaux sont plus fragiles. Acheter des paillettes me permet de développer les caractères raciaux sans avoir la contrainte de l'élevage des animaux". Les béliers dont les paillettes sont commercialisées par le centre d’insémination sont de haute qualité génétique. Améliorateur sur les trois points essentiels aux yeux de Mickaël - prolificité, valeur laitière et conformation - l’utilisation des béliers d’IA contribue au travail d’amélioration génétique. Un objectif. Les béliers achetés et utilisés pour la saillie sont tous des animaux inscrits. « Je me suis passionné pour l’élevage ovin notamment parce que c’est une production animale au cycle court. En conséquence, les améliorations techniques se traduisent rapidement dans les chiffres », confie Mickaël.
En treize ans d’activité avec cette stratégie visant à la précision des choix techniques, l’éleveur a vu ses résultats progresser. En 2003, au terme de sa première année d’activité, Mickaël enregistrait une productivité numérique de 1,05. En 2008, elle était de 1,57. En 2013, le nombre d’agneau produit par brebis atteignait 1,72. Cette même dernière année, l’éleveur se félicitait d’une prolificité à 1,81. La fertilité atteignait 80 % dans les saillies avec éponge (hors IA), 70 % en IA et 95 % en lutte naturelle saisonnée. « La précision permet d’améliorer les résultats plus vite que dans d’autres productions d’élevage je pense », confie Mickaël soucieux de faire toujours mieux. « Nous bénéficions ces deux dernières années de prix attractifs », poursuit-il. Conjuguée à de bons résultats technico-économiques, cette réalité des cours redonne de l’éclat à la production ovine. « Nous sortons ainsi de la queue du peloton des revenus agricoles. Une bonne nouvelle », se réjouit Mickaël tout en restant concentré sur son sujet. Avec pour objectif de produire un maximum d’agneaux par année, il peaufine sa conduite. Cette année pour la première fois, l’insémination artificielle a été réalisée sur les 60 meilleures brebis du lot de mise bas de septembre. « Parmi les 130 femelles de ce lot, les 60 meilleures carrières ont été sélectionnées ». L'investissement dans l'IA devrait ainsi gagner en pertinence.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'Atelier des Vallées prend forme
L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers…
Les membres du syndicat de la race Limousine des Deux-Sèvres ont acté une présidence partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault.
Deux présidents pour la Limousine

La présidence du syndicat deux-sévrien de la Limousine est désormais partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault, un…

Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Laurette Didière vient de créer son agence Charentes In Flow.
Découverte touristique sur-mesure des Charentes
Laurette Didière créé une agence de tourisme réceptive : Charentes In Flow.
La Chambre d'agriculture de Charente (représentée par son président Christian Daniau) a porté le dossier pour tout le Poitou-Charentes. Aux manettes : le service Environnement, dirigé par Audrey Triniol.
La MAEC zone intermédiaire financée en intégralité
Tous les agriculteurs éligibles à la mesure agro-environnementale et climatique "zone intermédiaire en Poitou-Charentes", qui en…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Publicité