Aller au contenu principal

Les récoltes de graminées en hausse

Prix de l'herbe : Le manque de stocks et les hausses des prix des produits de substitution, sauf pour le soja, tirent les prix des échanges vers le haut.

L'augmentation des prix du blé et de la paille, malgré une baisse du soja, entraîne l'augmentation des prix de parité pour les graminées. En effet, la méthode retenue pour calculer le prix de l'herbe récoltée plus ou moins précocement, ensilée ou fanée, s'appuie sur les prix de marché de ce mélange d'aliments. Ce calcul permet d'évaluer le prix de l'UF et des protéines du fourrage. Les autres caractéristiques (cellulose, teneur en amidon, minéraux, types de protéines ainsi que la facilité d'emploi) ne sont pas prises en compte. Bien que secondaires, elles peuvent toutefois influencer le prix lors de la décision d'achat.

 

Un marché soutenu en début d'année

Les transactions d'ensilage d'herbe et de foin à base de graminées et de légumineuses étaient à la hausse dès septembre 2018 en raison des apports de fourrages en pâture à l'automne. Il s'agit maintenant de reconstituer les stocks. Le début de campagne plutôt sec a permis une mise à l'herbe précoce, mais les premières observations montrent une pousse de l'herbe limitée. Les transactions observées témoignent de situations de prix parfois très disparates. Certains offreurs proposent du foin à faire à faible prix car leur souhait est d'entretenir une parcelle.

Dans d'autres cas, des éleveurs caprins recherchent du foin de luzerne pour compléter une ressource structurelle insuffisante. Dans ce dernier cas, et hors contractualisation, l'offre et la demande déterminent le plus souvent le niveau du prix. Et le marché est parfois spéculatif. L'ensilage et l'enrubannage, en raison de la teneur en eau, sont des marchés de proximité dans lesquels on trouve une notion de service rendu entre voisins. Les prix pratiqués se rapprochent ainsi plus des prix de parités.

 

Le blé et la paille en hausse, le soja en baisse

L'application de la méthode de calcul avec les prix de référence a pour objectif de constituer un repère pour les acheteurs et les vendeurs. Cela constitue une base de négociation. Pour 2019 (avril de chaque année), les valeurs retenues pour le calcul sont pour la paille de 70 EUR (+5 EUR) ; le blé 180 EUR (+30 EUR) ; le tourteau de soja 350 EUR (-50 EUR) par tonne à la ferme. Ces prix de cotation (La Pallice pour le blé et Montoir pour le soja) sont corrigés des frais de transport, de la marge et de l'aplatissage pour le blé. Ainsi, les prix indiqués (voir les tableaux ci-dessus) donnent les seuils à partir desquels le mélange de paille et de concentrés est plus intéressant.

Le prix est cependant très dépendant du stade du fourrage. Ainsi, dans le cas d'un foin récolté mi-mai, le prix se rapprochera plus de l'ensilage fin épiaison que du foin floraison. Pour cette raison et parce qu'aussi les prix des matières premières varient dans le temps, il faut tenir compte d'une fourchette de prix. Ces prix d'équivalence sont, pour les fourrages riches en énergie, l'ensilage de RGI par exemple, davantage soumis à la variation du prix du blé. Le foin de graminée, fourrage plus encombrant, se situe au niveau du prix de la paille ; le foin de luzerne au prix du tourteau de soja. De ce fait, les fourrages de graminées progressent alors que ceux de légumineuses baissent en 2019.

À titre d'exemple, au-delà de 65 EUR/t brut sur pied, le foin de dactyle, de prairie naturelle de bonne qualité ou de RGA (1ère coupe début épiaison) est moins intéressant que le mélange de paille à 70 EUR, de blé à 180 EUR et de soja à 350 EUR. Enfin, pour l'enrubannage, le prix selon le stade de récolte se situera sur pied, entre l'ensilage et le foin par tonne de matière sèche.

 

Majoration de 55 euros pour les fourrages récoltés

Pour les fourrages récoltés par le vendeur, une majoration forfaitaire de 55 EUR par tonne de MS s'applique pour l'ensilage et par tonne brute pour du foin. Elle prend en compte le coût du matériel et de la main-d'oeuvre. Le rendement moyen influence énormément le coût par hectare. Il faut tenir compte également des conditions de récolte et de stockage, qui peuvent dégrader la qualité du fourrage.

 

Peser les remorques et réaliser une matière sèche

L'estimation de la quantité achetée se réalise pour l'ensilage et l'enrubannage en pesant les remorques (toutes au moins une fois) et une analyse de matière sèche (une poignée à chaque remorque dans un seau à l'ombre pour l'ensilage, puis analyse d'un prélèvement de 500 g). Pour l'ensilage, le comptage des remorques et leur cubage à la sortie du champ est moins précis. Il faut compter environ 115 kg de MS par m3. Pour le foin, l'estimation de la quantité achetée se fait par pesée des remorques.

Base de prix

Pour 2019, les valeurs retenues pour le calcul des prix sont de 70 EUR la tonne pour la paille, 180 EUR pour le blé et 350 EUR pour le tourteau de soja.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'Atelier des Vallées prend forme
L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers…
Les membres du syndicat de la race Limousine des Deux-Sèvres ont acté une présidence partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault.
Deux présidents pour la Limousine

La présidence du syndicat deux-sévrien de la Limousine est désormais partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault, un…

Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Laurette Didière vient de créer son agence Charentes In Flow.
Découverte touristique sur-mesure des Charentes
Laurette Didière créé une agence de tourisme réceptive : Charentes In Flow.
La Chambre d'agriculture de Charente (représentée par son président Christian Daniau) a porté le dossier pour tout le Poitou-Charentes. Aux manettes : le service Environnement, dirigé par Audrey Triniol.
La MAEC zone intermédiaire financée en intégralité
Tous les agriculteurs éligibles à la mesure agro-environnementale et climatique "zone intermédiaire en Poitou-Charentes", qui en…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Publicité