Aller au contenu principal

Les trichogrammes face à la pyrale

Principal ravageur du maïs, la pyrale est en cette période à son pic d’activité. Deux méthodes de lutte existent : un insecticide qui nécessite le passage d’un tracteur, ou une autre moins connue, le lâcher de trichogrammes par drone.

L’utilisation du drone permet d’éviter un passage de tracteur alors que les maïs sont assez développés.
L’utilisation du drone permet d’éviter un passage de tracteur alors que les maïs sont assez développés.
© BUCHOU NÉGOCE

La présence de la pyrale peut entraîner des pertes de rendement significatives (7 % de pertes en moyenne, que ce soit en grain ou en fourrage) et surtout impacter la qualité du maïs via le développement des mycotoxines, à l’image de la sésamie, qui pose les mêmes problèmes.

Principal ravageur du maïs, la pyrale est un papillon qui pond ses oeufs sur les feuilles de maïs en début d’été (généralement de mi-juin à mi-juillet). La larve issue de l’oeuf se déplace vers la tige en creusant des galeries, ce qui fragilise la plante et perturbe son fonctionnement. Elle peut également être présente sur l’épi. Pour lutter contre la pyrale, deux solutions existent : un insecticide ou le lâcher de trichogrammes. Les insecticides ont l’inconvénient du « passage du tracteur » dans une période où les maïs sont souvent assez développés. Cette opération délicate n’est aujourd’hui pas nécessaire avec les trichogrammes, qui sont de minuscules hyménoptères spécifiques de la pyrale. Ils déposent leurs oeufs dans ceux de la pyrale. Les larves qui se développent se nourrissent alors des oeufs du ravageur, les détruisant.

La méthode des trichogrammes est bien connue depuis plusieurs années mais peinait à prendre de l’ampleur. En effet, jusqu’à maintenant, l’épandage se faisait par l’utilisation de 25 plaquettes par hectare, placées à la main. Une méthode fastidieuse qui limitait le développement de cette technique.

Un épandage par drone

Depuis quelques années, l’arrivée de nouvelles technologies a permis le développement de cette lutte biologique. C’est le cas chez Buchou Négoce, négociant dans le centre Deux-Sèvres. Par le biais de leur partenaire Agriload, la société propose une prestation d’épandage de trichogrammes par drone. Les trichogrammes se présentent sous forme de capsule à raison de 100 capsules/ha épandues par le drone, qui peut épandre jusqu’à 9 hectares à la fois.

« L’arrivée des drones amène de nouveaux arguments. Le débit de chantier est d’environ cinq minutes par hectare et l’agriculteur n’a pas à s’en occuper, explique Frédéric, technicien Chez Buchou Négoce. C’est une méthode alternative qui répond également aux attentes sociétales ». Les trichogrammes ont une durée d’action d’environ trois semaines. Leur efficacité est bien réelle mais peut être hétérogène selon les conditions d’application et la pression des pyrales.

Des limites techniques

En effet, certaines contraintes viennent se greffer à cette technique. L’application doit se faire, dans la limite du possible, sur maïs couvrant pour éviter d’exposer les capsules au soleil et à la chaleur. La difficulté est de lier l’application sur maïs couvrant et un minimum développé avec le vol de la pyrale. La combinaison de ces deux facteurs n’est pas toujours possible sur des couverts à dates de semis tardifs.

Les parcelles doivent également être relativement propres. Du fait de l’épandage par drone, il faut être attentif à la météo pour pouvoir appliquer le remède. En effet, si les rafales de vents sont trop importantes, l’épandage est impossible.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

À Clavé, en Gâtine, cédants et repreneurs sont réunis sur l'exploitation de polyculture-élevage.
De gauche à droite : Olivier et Thierry Parent, Daniel et Valentin Nivault et François Agneray.
À 50 ans, il cède son exploitation et installe deux jeunes

À Clavé, Olivier Parent, 50 ans, a fait le choix de cesser son activité d'agriculteur après le départ à la retraite de son…

Claire Charron, agent d'assurances dans le sud Deux-Sèvres, pose ici avec Tartine, sa génisse Parthenaise, récemment accueillie sur l'exploitation de ses voisins, et avec un chiot de la dernière portée de huskies de l'élevage canin familial.
Portrait de femme en agriculture : Claire, le conseil au service des agriculteurs

Originaire du Loiret, Claire Charron, piquée d'agriculture dès l'enfance, est devenue une figure incontournable du conseil…

Les membres du syndicat de la race Limousine des Deux-Sèvres ont acté une présidence partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault.
Deux présidents pour la Limousine

La présidence du syndicat deux-sévrien de la Limousine est désormais partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault, un…

À 22 ans, Charlotte Boyé veut prendre le temps de gagner en expérience, avant une éventuelle installation.
Charlotte et les vaches

Charlotte Boyé est salariée sur deux élevages sélectionneurs allaitants de Gâtine. L'emploi idéal pour cette mordue des vaches…

Laetitia Desclaux est installée à Orches.
" Plus qu'un travail, une véritable passion "
Laëtitia Desclaux est installée depuis mai 2023 à Orches. Elle partage son expérience de jeune installée. Entrée dans le monde du…
La montée des eaux menace les surfaces déjà emblavées.
Les Deux-Sèvres les pieds dans l'eau

Le dernier épisode de pluies, entre le 21 et le 25 février, a provoqué de nouvelles crues des cours d'eau et le décès d'…

Publicité