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Recensement
Moins de fermes mais plus grandes et toujours à dominante élevage

Selon le RGA, un tiers des exploitations et un quart des exploitants ont disparu en dix ans. 3% de la SAU a changé de destination au profit de l’artificialisation mais la SAU par exploitation a progressé de près de 20 hectares en moyenne.

La ferme deux-sévrienne n’a pas fondamentalement changée en dix ans. Elle reste très majoritairement orientée vers la polyculture-élevage. Pourtant des évolutions sensibles sont apparues à la lecture des premières tendances du recensement agricole 2010.La plus significative est sans doute la baisse de nombre d’exploitations qui couvrent encore 75% du territoire, contre 50% pour la moyenne française. On dénombre 6 400 exploitations, soit une baisse de 30% en dix ans. Celles qui emploient 12 500 actifs permanents mais 8 600 exploitants et coexploitants, (8 700 UTA), dont 21% sont des femmes. Les actifs agricoles  représentent 7% à 8% du total des actifs du département. Le nombre de salariés permanents non familiaux reste stable. Ils représentent 1/5 des actifs, contre 1/7 en 2000. Les 6 400 exploitations de plus de un hectare ou 20 ares de production spécialisée se partagent 450 400 hectares, soit une moyenne de 70 hectares et près de 20 hectares de plus qu’en 2000 (*). Les 3 900 exploitations individuelles ont une superficie moyenne de 40 hectares, et un produit brut standard de 55 200 euros, les Gaec (dont le nombre diminue) 162 hectares, et un produit brut standard de 281 300 euros et les Earl, 102 hectares et un brut standard de 184 600 euros. Le département a perdu 12 000 hectares (-2,6%). Il y a dix ans, les petites exploitations, les moyennes et les grandes se partageaient à égalité le produit brut départemental. Aujourd’hui, les grandes exploitations - celles qui réalisent plus de 100 000 euros- ne sont pas plus nombreuses qu’il y a dix ans. Elles représentent 40% des exploitations, 83% de la valeur potentielle départementale et exploitent les deux tiers de la superficie. Le nombre d’Earl (1 260), est en progression de 38% au détriment des exploitations individuelles (moins 43% en dix ans).A la différence de l’ensemble de la France, la spécialisation en céréales et oléagineux est la seule progresser : environ 1 100 exploitations en 2010, contre à peine 1 000 il y a dix ans. Dans tous les autres secteurs d’activité le nombre d’exploitations a baissé. L’élevage reste l’activité agricole principale des deux tiers des moyennes et grandes exploitations. Une vache sur deux en Poitou-Charentes est identifiée en Deux-Sèvres. Dans le département, le nombre d’élevage de bovins laitiers et allaitants a diminué mais avec maintien des volumes. Cette concentration, n’est pas vraie en élevage ovin. Le cheptel a diminué de 24 % sur les dix dernières années.Reste la poursuite de la dynamique de l’installation qui permet de maintenir une activité agricole importante sur le territoire. Elle ne semblait pas remise en cause au début de la dernière décennie, ce n’est plus tout à fait le cas compte tenu des difficultés qu’ont rencontré les éleveurs. Un exploitant sur cinq a moins de quarante ans. Ce qui explique en partie que 40% des exploitants ont un diplôme au moins égal au baccalauréat, 80% pour les moins de 40 ans. « Les agriculteurs sont un groupe professionnel très diplômé », soulignait Alain Maurand, chef du service régional de l’information statistique à la direction régionale de l’agriculture et de l’alimentation, en présentant les premières données du recensement le 16 novembre à la préfecture.


(*) Mais seulement 5 500 exploitations font une déclaration PAC

La pertinence économique de la polyculture-élevage
« Les Deux-Sèvres se caractérisent par une grande diversité des productions. C’était vrai en 2000. Ca l’est encore aujourd’hui », commentait Jean-Louis Bourdais, chef du service agriculture et territoires à la DDT. Le socle de cette diversité repose toujours sur la polyculture et l’élevage, même si des évolutions significatives ont été constatées. « C’est ce qui permet dans un département comme le nôtre de mieux affronter les crises, de favoriser une agriculture durable et de dégager de la valeur ajoutée ». Comme pour la ferme France, le nombre d’exploitations a diminué, et la SAU moyenne a augmenté, de même que le nombre d’exploitations céréalières. Autre caractéristique départementale comparable aux données nationales, la féminisation de l’agriculture. « Mais il faut la relativiser » car elle repose bien souvent sur un changement de statut des femmes d’agriculteurs. Elles ont abandonné un « statut d’agricultrices de fait », au profit d’un statut reconnu juridiquement, parfois, il est vrai pour quelques années seulement, au moment où leurs conjoints prennent leur retraite, le temps d’atteindre l’âge de la leur.
Y15I1LEP_0.pdf (878.56 Ko)
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Evolution relative de la SAU entre 2000-2010
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