Un prix du blé qui progresse… mais en dollars
En tant que directeur de Centre Ouest Céréales, François Pignolet surveille avec attention le marché. La parité euro-dollar et les importations de biodiesel sont de nouvelles contraintes.

Comment se comportent les marchés des céréales actuellement ?
En 2017, le bilan mondial était très lourd, avec une production record qui a conduit à des prix très bas. Actuellement, les informations disponibles, notamment d’ordre météorologique (sécheresse, froid, excès d’eau), nous laissent aborder la récolte 2018 avec un soupçon d’optimisme sur les prix. En effet, la production mondiale devrait s’infléchir légèrement. En Amérique du Sud, en Australie, la météo n’a pas été favorable à une production record. Ce n’est malheureusement pas encore le cas pour la Mer Noire, la récolte y est encore attendue très bonne.
Cela devrait donc aboutir à une hausse des prix ?
Oui, bien sûr, même si tout ceci n’est pas confirmé, et les prix ont déjà commencé à monter. C’est invisible dans les pays européens, mais les dernières affaires sur l’Égypte ont été traitées à 220, cela fait rêver… malheureusement il s’agit de 220 dollars par tonne. Avec un euro à parité, cela pourrait rendre le sourire à nos agriculteurs, mais avec un euro fort à 1,24 $, cela fait seulement 177 €/t, prêt à charger sur un bateau (fob). Le blé monte bien, mais la hausse de l’euro fait plus que compenser le mouvement.
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