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Vendanges
La cuvée 2011 jouit de vendanges précoces

Au Clos des Motèles, les vendanges ont débuté avec deux semaines d’avance. Une précocité qui selon le viticulteur profitera à la cuvée 2011.

« Pour l’instant, je suis satisfait. L’aspect visuel du raisin est bon, la vendange est saine », constate Bruno Basset.
« Pour l’instant, je suis satisfait. L’aspect visuel du raisin est bon, la vendange est saine », constate Bruno Basset.
© D. P.

Bacchus est son maître, les vignes son horizon. Bruno Basset est issu d’une famille de vignerons. « Nous sommes viticulteurs de père en fils depuis 1600, je suis donc tombé très tôt dans la marmite », souligne-t-il avec fierté. Cette fierté du travail bien fait, du produit noble qui fait partie du patrimoine et que l’on transmet : « Quand on ouvre une bouteille, il faut que l’image du terroir se dessine dans la tête ».  Pour ce quadragénaire qui coupe son vin avec de la poésie, les vendanges ont débuté plus tôt cette année. La floraison qui détermine la date de vendanges à huit jours près a eu lieu fin mai contre mi-juin les autres années. « Le printemps nous a été très favorable, la végétation a démarré de bonne heure et s’est développée  très vite. Nous avons eu la chance de ne pas subir le gel de printemps. Pour l’instant, je suis satisfait. L’aspect visuel du raisin est bon, la vendange est saine. Nous prélevons 200 grains de raisin par parcelle pour en apprécier la maturité grâce notamment à la consistance des pépins et des analyses concernant le taux de sucre et l’acidité sont effectuées », explique Bruno, associé avec son beau-frère au sein du Gaec Le Clos des Motèles à Sainte-Verge. Le 16 septembre, les vendanges avaient débuté pour les plants primeurs : chardonnay, gamay, groleau. Une superficie de 5 hectares sur les 26 ha de vignes que possède le viticulteur. Les principaux cépages du vignoble sont le cabernet franc (80%) pour la production de rouges et de rosés et le chenin pour la production de blancs. « Nous produisons une douzaine d’AOC anjou différents, l’anjou rouge étant le plus demandé, souligne-t-il. C’est un vin fruité, velouté grâce à la rondeur de ses tanins, il a du volume en bouche et n’est pas agressif. » Le viticulteur est intarissable sur ce vin qui selon lui plaît à tout le monde et accompagne délicieusement viandes et fromages.



Attendre le mois de juin
Si les chardonnay et gamay se laisseront déguster dès le 15 novembre, les blancs et les rosés seront quant à eux mis en bouteille mi-mars. « Mais pour les rouges, il faudra attendre le mois de juin. Il faut assouplir le vin, il reste en cuve le temps d’être aéré et que les parfums éclatent. » Chaque jour, le vin est soumis au palais du professionnel avant d’être dégusté par sa clientèle (majoritairement de la vente directe et quelques restaurateurs), la moitié étant issue du département et l’autre moitié de l’ensemble de la France. L’année dernière, Bruno Basset a vendu tous vins confondus quelque 1500 hectolitres, le rendement étant dans le cadre d’une AOC limité à 55 hectolitres par hectare. Quant à la qualité, il en était satisfait. « On rêve toujours de l’année d’exception même si la perfection n’existe pas. 2003 et 2005 étaient deux très bonnes années », ajoute-t-il. Alors quid de 2011 ? Pour l’instant, Bruno imagine que ce sera un bon cru étant donné les conditions climatiques, l’absence de maladies et la précocité : « Une grande partie de la qualité se joue lors du dernier mois, les vendanges se termineront plus tôt avec donc plus de chance de se faire sous le soleil. Car si la vigne apprécie une bonne pluie mensuelle, cette dernière, si elle est trop abondante, peut faire perdre du degré ». Rendez-vous donc au mois de juin pour qu’en bouche éclatent les parfums de l’AOC anjou rouge 2011. « L’idéal est de le consommer assez jeune, deux trois ans après l’avoir acheté », conclut Bruno Basset.

En bref
- Au Clos des Motèles, les vignes les plus anciennes ont été plantées en 1944. « Souvent nous exploitons les vignes les plus âgées pour les rouges et les plus jeunes pour les rosés. La vigne meurt progressivement. Aussi, on la renouvelle petit à petit », explique Bruno Basset.
- Implantées au sud de l’appellation AOC anjou, les vignes de Bruno Basset prennent racine dans un sous-sol comprenant en surface des alluvions que le Thouet a déposés en période de crue il y a quelques millions d’années. Le jour, ces graviers captent la chaleur qu’ils restituent la nuit, favorisant la qualité des arômes. En profondeur, on trouve des calcaires d’origine marine datant du Jurassique (il y a 200 millions d’années). Ces calcaires riches en fossiles ont donné naissance à un étage géologique : le Toarcien.
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