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Fertilisation
Adopter une stratégie de fertilisation adaptée à l’année

Il faut adapter la conduite de la fertilisation azotée des céréales aux conditions de l’année.

Les blés sont très développés grâce à la douceur de l’automne et du début d’hiver.
Les blés sont très développés grâce à la douceur de l’automne et du début d’hiver.
© Jean-Pierre Bonnifet – Arvalis Institut du végétal
Bien que cette expression soit un peu galvaudée, 2012 est encore une campagne atypique ! Les températures très douces de l’automne et de l’hiver suivies du coup de froid de début février imposent une adaptation particulière de la conduite de la fertilisation azotée à l’année. Quelques principes simples peuvent permettre de limiter les risques de carences ou de verse tout en améliorant l’efficacité des engrais.Le climat du début de campagne exceptionnellement doux a permis aux céréales de s’installer et de se développer très rapidement. Fin janvier les céréales avaient atteint des niveaux de développement supérieurs à ceux observés habituellement au début montaison courant mars. Dans le même temps, les pluies peu abondantes avaient limité le lessivage de l’azote tout en favorisant une très forte minéralisation de la matière organique. Les quantités d’azote offertes aux cultures étaient supérieures à la normale d’autant plus que les rendements parfois médiocres des précédents avaient laissé dans le sol des reliquats souvent élevés. Le très fort développement des cultures et l’avance de stade se traduisent par un risque de verse plus élevé que d’habitude, que le froid n’a pas réduit. Enfin les stades des cultures conservent une avance importante malgré le froid : dans la plupart des cas, le début montaison devrait intervenir au cours de la première décade de mars soit 15 à 20 jours plus tôt que les dates observées au cours des quatre  dernières campagnes.Le coup de froid de début février a interdit toute intervention durant une longue période et pose beaucoup de questions sur la gestion de la fertilisation sur les parcelles endommagées par le froid. On peut retenir les règles suivantes pour cette campagne :- calculer la dose d’azote en prenant bien en compte la faiblesse du lessivage et la fourniture plus élevée grâce à l’importante minéralisation ;- dans les parcelles qui n’ont pas reçu d’apport tallage, prévoir une stratégie d’encadrement du stade épi 1 cm.  Il faut réserver 40 à 60 kgN/ha en fin montaison (fin avril) pour les blés durs et les blés tendres. La dose restante peut être apportée en deux fois : 50 à 60 % immédiatement pour anticiper l’arrivée prochaine du stade épi 1 cm, le complément sera apporté dès qu’une pluie sera annoncée à partir du 15-20 mars. Cette stratégie peut être adoptée pour les orges en apportant en deux  fois la dose totale aux mêmes périodes que les blés ;- pour les blés tendres et blés durs, le complément de 40 à 60 kgN/ha sera apporté fin avril au moment où le risque de mauvaise valorisation est le plus faible.Déclencher les apports en tenant compte des pluies annoncées
Pour qu’un apport d’azote soit valorisé avec le maximum d’efficacité, il doit recevoir un cumul de pluies de 15 à 20 mm minimum dans les 15 à 20 jours suivant l’apport. Les historiques climatiques des postes météorologiques de la région montrent que la période la plus défavorable à l’égard de ce critère est la première décade du mois de mars : on observe régulièrement un temps sec et venté au cours de ces quelques jours. Les conditions sont généralement plus favorables à partir du 15-20 mars. Du 15 avril au 10 mai, les cumuls de pluies sont régulièrement supérieurs à ce seuil de 20 mm dans un délai suffisamment bref pour garantir une très bonne efficacité des apports d’engrais azoté. Ce sont ces apports tardifs qui présentent le moins de risque de mauvaise efficacité.
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