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Céréales
Blé dur semis très tardifs : adapter la fertilisation azotée

Du fait des semis très tardifs, une diminution d’un tiers du rendement est à prévoir. La rapidité de l’enchaînement des stades devra amener à adapter son apport en azote.

Pour ne pas pénaliser le rendement et la qualité, une diminution d’environ 30-35 % de l’objectif de rendement habituellement retenu paraît raisonnable.
© Arvalis-institut du végétal

De nombreuses surfaces ont été semées ces dernières semaines. Si les références expérimentales sont peu nombreuses, il est quand même possible d’apporter quelques propositions techniques pour ces semis très tardifs, notamment vis-à-vis de la fertilisation azotée.

Le fait de semer à une date très tardive aura différentes conséquences :

- Une réduction des besoins thermiques pour émettre une nouvelle feuille (un peu plus de 80 °C base 0 °C pour émettre une feuille en semis tardif, contre 105 à 110 °C pour un semis d’automne) ;

- Une phase de tallage très raccourcie et une arrivée rapide du stade épi 1 cm ;

- Des enchaînements de stades accélérés par le fait qu’ils se déroulent à des périodes beaucoup plus chaudes et avec de fortes intensités lumineuses ;

- Une réduction importante de la surface foliaire mise en place ;

- Un risque de stress hydrique et d’excès thermique beaucoup plus élevé.

On peut s’attendre à observer un stade épi 1 cm vers le 10-15 mai et une épiaison vers le 5-10 juin. La récolte pourrait intervenir au cours de la dernière décade de juillet. De ce fait, le potentiel de rendement est fortement réduit et plus aléatoire. Il sera donc nécessaire d’ajuster la dose totale et d’adapter le fractionnement.

Adapter la dose d’azote à un potentiel réduit

Pour ne pas pénaliser le rendement et la qualité, une diminution d’environ 30-35 % de l’objectif de rendement habituellement retenu paraît raisonnable. Les doses d’azote prévisionnelles seront donc réduites d’une centaine de kgN/ha par rapport aux doses prévues en semis normal.

La rapidité de l’enchaînement des stades et leur survenue à des périodes où les pluies peuvent être aléatoires doivent inciter à simplifier le fractionnement et à déclencher les apports avec l’opportunité des pluies prévues. Un compromis raisonnable peut consister à réaliser deux apports :

- Un premier apport représentant l’essentiel de la dose prévisionnelle sera apporté à partir de 2-3 feuilles dès que les conditions climatiques seront favorables (pluie de 10-15 mm prévue) ;

- Le solde de 40 à 60 kgN/ha (à ajuster en fonction du total prévu) sera déclenché à partir de 2 noeuds avec la même règle climatique que le premier ;

- Selon que les conditions seront plus ou moins favorables, le dernier apport pourra être réduit ou revu légèrement à la hausse pour assurer la qualité du grain.

Ainsi, pour une dose de 140 à 170 kgN/ha, il faudra apporter 100-110 kgN/ha à partir de 2-3 feuilles, puis 40-60 kgN/ha à partir de 2 noeuds pour solder la dose totale.

Compte tenu du risque de température élevé et de pluies aléatoires, il sera préférable de privilégier les formes d’azote les plus robustes vis-à-vis

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