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Cap'Vert : la filière caprine met le cap vers l’horizon 2030-2050

La première coupe pourrait avancer d’une semaine à l’horizon 2030-2050 et d’une vingtaine de jours pour la fin du siècle à Lusignan. La journée Cap’Vert, jeudi 26 septembre à l’Inra de Lusignan, présente des contenus techniques pour s’adapter.

La journée Cap’Vert, organisée à l’Inra de Lusignan, sur le site de Patuchev, présentera de nombreuses approches alimentaires en élevage caprin.
La journée Cap’Vert, organisée à l’Inra de Lusignan, sur le site de Patuchev, présentera de nombreuses approches alimentaires en élevage caprin.
© Idele

Ces dernières années, les stocks en fourrage ont été mis à rude épreuve, notamment avec des sécheresses estivales prolongées. Les réponses apportées peuvent être des « mesures d’exception », prises dans l’urgence et ponctuellement. Mais face à la répétition de ces situations, une réflexion doit être menée à moyen/long terme pour sécuriser son système fourrager.
Outre l’achat de fourrages, la solution peut être dans les dérobées. Un mélange ray-grass/trèfle incarnat permettra un rendement en début de printemps d’environ 3 t de MS/ha, avec une valeur en vert de 17 % de protéines (MAT). Un colza fourrager implanté en août sera valorisé (notamment en affouragement en vert) durant l’automne, où 3 t de MS pourront être récoltées, à 13 % de MAT. Un semis sous couvert de méteil permettra de sécuriser l’implantation d’une prairie riche en légumineuses, tout en permettant une récolte en début de printemps.

Le choix des espèces prairiales à implanter

Il faut choisir la ou les bonnes espèce(s) adaptée(s) à ses objectifs et au contexte pédoclimatique. Dans des parcelles fraîches, à risque d’alternance hydrique, il faut privilégier des espèces telles que les trèfles (violet, hybride et/ou blanc) ou la fléole, qui seront plus à leur aise, tandis que dans des parcelles séchantes, la luzerne ou la fétuque élevée prolongeront la période d’utilisation. Les mélanges de variétés semblent également une piste prometteuse.

Une bonne première coupe pour sécuriser
Faire une première coupe précoce permettra de récolter un fourrage de qualité au début de printemps et assurera des coupes suivantes en qualité et en quantité. Les projections climatiques montrent que la première coupe pourrait avancer d’une semaine à l’horizon 2030-2050 et d’une vingtaine de jours pour la fin du siècle à Lusignan.

En enrubannage, il faut respecter quelques règles de production (faucher à 8 cm minimum, avant le début de l’épiaison des graminées, bottelage à 50-65 % de MS et de quatre à huit couches de film) et de distribution aux animaux pour éviter tout problème sur les chèvres (deux semaines de transition alimentaire, un pilotage de l’enrubannage au refus - 5 % -, un complément de foin pour sécuriser la ration - 10-15 % de refus -, une botte distribuée en deux jours).
Le foin ventilé peut également être une assurance récolte, qui permettra de constituer les stocks. Mais l’investissement est supérieur : comptez un investissement moyen de 1 000 €/chèvre pour du séchage en grange.

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