Des importations européennes très vulnérables au changement climatique
44%
Dans une étude parue le 15 juin dans Nature Communications, des chercheurs néerlandais et espagnols estiment que 44% des importations européennes en volume seraient très vulnérables au changement climatique à l’horizon 2050 sous un réchauffement dépassant les 2 degrés. «C’est la gravité des sécheresses dans les pays exportateurs qui est le principal facteur», expliquent les chercheurs, citant le cacao, le café, l’huile de palme, le sucre de canne, et le soja parmi les matières premières les plus à risque. Pour calculer des indices de vulnérabilité, les scientifiques ont calculé les importations virtuelles d’eau par pays et par matière première, en les comparant aux précipitations attendues avec les différents scénarios climatiques. Si les importations d’Indonésie, de Côte d’Ivoire ou du Brésil présentent un indice de risque élevé, les États-Unis, la Chine ou encore le Nigéria seraient des origines moins vulnérables, grâce à des changements attendus de régimes des pluies. «Les investissements chez les pays plus vulnérables pour améliorer la résilience face aux sécheresses et renforcer la gouvernance de l’eau pourraient réduire le risque climatique de l’UE», plaident les chercheurs.