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Portrait
Coureur cycliste et agri : deux passions de plein air

Le passage du Tour est l’occasion d’évoquer la passion de nombreux agriculteurs pour la petite reine. Thierry Baudouin, éleveur à Clazay, fait partie de ceux pour qui le vélo tient une place importante dans la vie.

Thierry Baudouin a attrapé le virus du vélo dès l’enfance. Il roule régulièrement pour le plaisir, avec des sorties entre 70 et 80 km en moyenne.
© Chloé Poitau

À l’approche de la retraite, Thierry Baudouin, à Clazay, se montre encore très actif. Maire de sa commune et éleveur d’un troupeau inscrit de Charolaises, l’agriculteur n’est pas près de raccrocher pour le sport. « J’ai été très footeux au départ, puis des soucis de genou m’ont amené à me tourner vers des activités plus conseillées pour la rééducation comme la natation ou le vélo ». Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il a attrapé dès l’enfance le virus de la course cycliste, l’amenant à vibrer aux ambiances de kermesses dans les villages traversés par le Tour de France. Des moments de fête, qu’il apprécie. « Le vélo est un beau sport, qui va à la rencontre des Français », avant de regretter que le Tour comprenne de plus en plus d’étapes à l’étranger, « en raison d’enjeux financiers ».

Une carrière en local

Celui qui admire le « baroudeur » Julian Alaphilippe, et qui admira en leur temps Laurent Jalabert et Raymond Poulidor, a couru lui-même sous les couleurs du Bressuire Activités Cyclistes pendant une vingtaine d’années. « La compet’ le week-end motive pour les sorties en semaine », annonce Thierry.
Malgré une profession prenante, l’agriculteur est heureux de chevaucher son « spécial Z » pour des virées de 70 à 80 km en moyenne. « J’aime la typologie de mon secteur, vallonné mais sans côtes trop raides. Je roule aussi souvent sur les bords de la Vendée ». Avant de se retirer de la compétition il y a quelques années, Thierry a eu le temps de décrocher quelques médailles – dont une au championnat départemental de sa catégorie – et de transmettre sa passion à sa fille. « Certaines de nos vacances se sont déroulées à proximité d’étapes du Tour, comme à l’Alpe d’Huez, afin d’en faire profiter toute la famille. Nous avons aussi assisté au départ du Tour en Vendée, où nous avons eu la chance de rencontrer les coureurs », révèle-t-il.
Maintenant, Thierry continue à rouler pour le plaisir que lui procure ce sport « individuel mais pratiqué en équipe ». Il enregistre encore les courses télévisées quand il ne peut pas les regarder, avouant une préférence pour celles à la journée, « plus nerveuses et moins calculées ».

Engouement pour l’électrique

Thierry voit d’un bon œil l’arrivée des petites reines électriques : « Le vélo est déjà une activité gratuite, permettant de se ressourcer en peine campagne. Avec l’assistance électrique, de plus en plus de gens pourront le pratiquer, et faire ainsi tourner leur cœur et leurs jambes ».
Antoine Descroix, gérant du magasin Vélo Gâtine à Parthenay, confirme cet engouement. « Il y a une tendance de fond depuis plusieurs années, et certains fournisseurs annoncent une progression de vente de 20 % par an sur les six ans à venir. Néanmoins, la forte demande qui a suivi le déconfinement, conjugué aux arrêts et ralentissements de production chez certains fabricants, nous amène à des ruptures de stocks en vélos entrée de gamme ». Le vendeur se réjouit toutefois de voir revenir au vélo de plus en plus de profils variés : « La prime Coup de pouce vélo de 50 euros donnée par le gouvernement pour des réparations a fonctionné». Le vélo électrique a le vent en poupe, même si la voiture reste selon lui indispensable en milieu rural. Antoine Descroix vend entre 100 et 110 bécanes électriques par an, pour un panier moyen de 2000€.

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