Aller au contenu principal

Rouge des prés
Démonstration de force de la rouge des prés

Certains cherchent les facilités de vêlage. D’autres ne parient que sur le fort développement musculaire de la rouge des prés. Démonstration au concours national de la race rouge des prés à Bressuire.

Photo de famille avec les plus beaux spécimens de la race.
Photo de famille avec les plus beaux spécimens de la race.
© DR

 

Deux cent vingt veaux, vaches, génisses et taureaux ont représenté la rouge des prés au concours national de la race à Bressuire, samedi et dimanche derniers. Les quarante éleveurs provenant de huit départements ont été unanimes pour apprécier une manifestation qui, disent-ils, s’est déroulée dans les meilleures conditions. Y compris le président de la race, Hervé Ménard qui mettait un terme à ces deux jours avec ces mots : « Un concours, à tout point de vue, parfait ! »

Le syndicat départemental, que préside Christophe Godet, avait tout fait, pour organiser ce concours sur les terres deux-sèvriennes, mais aussi pour en faire une réussite permettant aux éleveurs de se concentrer sur l’essentiel : la mise en valeur des qualités de la race. Selon lui, les infrastructures de Bocapôle se prêtaient idéalement à ce type de manifestation.

Depuis qu’elle a pris l’orientation viande au début des années quatre-vingt, la rouge des prés, ex maine-anjou, ne cesse de s’imposer par son gabarit. Son format en est même imposant avec des vaches de 1,45 m de hauteur en moyenne au garrot et qui dépassent parfois la tonne. Quant aux mâles, le seuil de 1 500 kg est souvent dépassé. 

« Produire le maximum de viande »

C’est ce que recherche Dominique Chène, jeune éleveur de Bécon-les-Granits, dans le Maine-et-Loire. Il détient le record d’animaux présentés lors de ce concours : 21 qui lui ont rapporté 23 plaques. Depuis vingt-cinq ans, l’objectif initié par son père est de « produire le maximum de viande ». Ses 80 vaches sont toutes sélectionnées dans ce sens même si le risque de césariennes est important. Et dans son élevage, le taux atteint 70%. « Peu importe », confie le jeune éleveur. D’ailleurs, le président de la rouge des prés ne lui donne-t-il pas raison quand il souligne que son élevage « survole tout le monde. Il allie à la fois des références techniques et la conformation ».

Pour Albéric Valais, directeur de la Sica Rouge des prés, il y a un décalage entre les animaux retenus par les juges et les objectifs de la race. « Dans les concours, on juge sur la conformation », résume-t-il. Il en résulte, que 95% des animaux des concours sont porteurs du gène culard, alors qu’un tiers du catalogue d’IA présente des animaux qui ne sont pas porteurs de ce gène. Mais cette réalité d’élevage, est plutôt celle des sélectionneurs, avec leurs 8 000 vaches inscrites, que celle de l’ensemble des 800 éleveurs avec leurs 50 000 têtes en race pure.

Les éleveurs passionnés ne sont pas près de changer de cap. Après la rupture de 1984, l’AOC en 2004 a permis de faire connaître et apprécier la viande de ces animaux à fort potentiel de croissance qui valorisent bien l’herbe. « L’AOC colle aux objectifs de l’élevage », explique Hervé Ménard. La meilleure preuve en est que « la demande est dramatiquement, plus forte que l’offre », renchérit Albéric Valais. Elle peine à dépasser 40, voire 45 bêtes par semaine. Conséquence de cette AOC et de ce déséquilibre entre l’offre et la demande : une valorisation de 3,60 €/kg en moyenne entrée abattoir, soit environ 0,50 € de plus par kilo que les autres viandes.

 


 

Le palmarès

Prix de championnat veaux de printemps : Elstar, Gerard Libault (49).

Prix de championnat veaux d’automne : Danois, Pierre Albert (57), Volmerane-les-Boulay.

Prix de championnat jeunes mâles : Chabal, Gaec Coquereau, Morannes (49).

Rappel prix de championnat mâles adultes : Vainqueur, Christian Bourjolay, Saint-Laurent-des-Mortiers (53).

Prix de championnat mâles adultes : Super, EARL Jaffre, La Marolle-en-Sologne (41).

Prix de championnat jeunes femelles nées d’IA : Caline, Gaec Coquereau, Moranes (49).

Prix de championnat jeunes vaches nées d’IA : Violette, EARL Ouary, Riaille (44).

Prix de championnat vaches adultes nées d’IA : Usure, Gaec de la Chauffetière, Chatelais (49).

Rappel prix de championnat jeunes femelles : Bastille, Dominique Chene, Becon-les-Granits (49).

Prix de championnat jeunes femelles : Caline, Gaec Coquereau, Morannes (49).

Prix de championnat jeunes vaches : Violette, Dominique Chene, Becon-les-Granits (49).

Rappel de championnat adultes femelles : Titoune, Dominique Chene, Becon- les-Granits.

Prix de championnat vaches adultes : Usure, Gaec de la Chauffetière, Chatelais (49).

Le préféré : Diesel, Gaec de la Chauffetière (49).

La préferée : Violette, Dominique Chene, Becon-les-Granits.


Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'Atelier des Vallées prend forme
L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers…
Les membres du syndicat de la race Limousine des Deux-Sèvres ont acté une présidence partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault.
Deux présidents pour la Limousine

La présidence du syndicat deux-sévrien de la Limousine est désormais partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault, un…

Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Laurette Didière vient de créer son agence Charentes In Flow.
Découverte touristique sur-mesure des Charentes
Laurette Didière créé une agence de tourisme réceptive : Charentes In Flow.
La Chambre d'agriculture de Charente (représentée par son président Christian Daniau) a porté le dossier pour tout le Poitou-Charentes. Aux manettes : le service Environnement, dirigé par Audrey Triniol.
La MAEC zone intermédiaire financée en intégralité
Tous les agriculteurs éligibles à la mesure agro-environnementale et climatique "zone intermédiaire en Poitou-Charentes", qui en…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Publicité