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Cultures
Du désherbinage pour réduire les herbicides

Francis Dupont, qui produit des céréales et du lait de chèvre dans la plaine de Niort à Vouillé, a investi ce printemps dans une désherbineuse. Un investissement lié à un changement de ses pratiques dans la protection de cultures.

« J’ai investi environ 16 000 euros dans ce matériel. Et j’ai calculé qu’avec l’économie de désherbant réalisée j’amortirai cet investissement sur sept ans hors subventions du plan végétal de l’environnement pour lequel j’ai déposé un dossier », explique Francis Dupont
« J’ai investi environ 16 000 euros dans ce matériel. Et j’ai calculé qu’avec l’économie de désherbant réalisée j’amortirai cet investissement sur sept ans hors subventions du plan végétal de l’environnement pour lequel j’ai déposé un dossier », explique Francis Dupont
© S. B.

Francis Dupont installé à Vouillé fait partie du groupe de fermes en polyculture élevage suivies dans le cadre du plan Écophyto au sein du réseau Dephy. Ce 17 mai, il règle la nouvelle désherbineuse livrée le matin même sur une parcelle de tournesol. « Depuis 2010, dans le groupe polyculture élevage, les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à utiliser les techniques de désherbage alternatif », observe Philippe Raimon, conseiller à la chambre d’agriculture. « Ils sont 82 % à pratiquer le binage, 36 % d’entre eux associent binage et désherbage sur le rang du maïs au moment du semis, l’herbi-semis ou en végétation avec le désherbinage. » Une technique qui permet d’économiser  deux tiers de dose d’herbicide puisqu’on désherbe seulement un tiers de la surface. Ce qui permet de diminuer  l’indice de fréquence de traitement (IFT). Un indice qui est d’ores et déjà peu élevé chez Francis Dupont avec 1,6 en moyenne et il devrait atteindre 1,5 avec la technique de désherbinage en 2013.  « J’ai investi environ 16 000 euros dans ce matériel. Et j’ai calculé qu’avec l’économie de désherbant réalisée j’amortirai cet investissement sur sept ans hors subventions du plan végétal de l’environnement pour lequel j’ai déposé un dossier », explique Francis Dupont qui cherche à réduire  le plus possible ses interventions chimiques.

Gérer aussi dans la rotation
Sur l’exploitation de 99 ha avec 130 chèvres située sur le bassin-versant du vivier, Francis s’est engagé dans des mesures agro-environnementales de réduction des phytos. « Je  pratique déjà des rotations longues sur les terres de groies avec l’introduction de luzerne pour les chèvres et en alternant culture de printemps et culture d’automne. Dans les terres de la vallée, le système de cultures intègre maïs et lupin », explique Francis qui a aussi adopté le décalage des semis de blé vers fin octobre-début novembre pour moins de salissement et avec des variétés plus résistantes. Sa stratégie est  aussi sans insecticide sauf parfois sur le colza, et un seul fongicide visant entre autres les fusarioses vers le 20-25 mai. « Sur les colzas j’interviens que si les observations en confirment l’intérêt en s’appuyant aussi sur le bulletin de santé du végétal. Sur le tournesol, si parfois l’impasse sur le désherbage était possible, Francis va  désormais intervenir en post-levée avec deux variétés adaptées. La désherbineuse va aussi permettre d’intervenir sur le maïs en réduisant les herbicides.  
« J’ai adapté les écartements de 52 cm à 60 cm en tournesol et 75 cm en maïs pour pouvoir passer avec la machine qui a deux fonctions, le binage entre les rangs et le désherbage sur le rang. » Pour Francis, il reste à tester le matériel sur l’ensemble des parcelles si les conditions climatiques veulent bien devenir clémentes et en tout cas moins humides et froides. Le plus délicat étant de trouver des conditions d’hygrométrie, de températures et de vent permettant de biner et de désherber à la fois.

Luttes contre les maladies des céréales

Mardi 28 mai, à 14 h, sur la parcelle d’essais de céréales à Echiré, les conseillers de la chambre d’agriculture proposent des ateliers dans le cadre des Rendez-vous du végétal et d’ Ecophyto. Les interventions porteront sur l’observation des maladies et l’estimation du risque associé, les différentes stratégies de lutte, variétés, chimie, biocontrôle.  Les agriculteurs engagés dans le réseau Dephy ferme témoigneront  de leur expérience. Les ateliers seront complétés par des informations sur la méthanisation, fonctionnement et valorisation agronomique du digestat.

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