Aller au contenu principal

D'un élevage extensif à un élevage sans OGM, il n'y a qu'un pas

Le Gaec Baudron adhère au projet de lait UHT sans OGM de la laiterie de Pamplie, depuis le 1er janvier 2018. Le 1er août, il a effectué sa première livraison sans OGM. « On n'a eu que peu de changements à réaliser sur l'alimentation des animaux », constate Sarah Baudron.

Sarah Baudron, avec l'un de ses quatre Border collies et ses vaches, au lieu-dit Les Belles Foyes,
à Vernoux-en-Gâtine.
Sarah Baudron, avec l'un de ses quatre Border collies et ses vaches, au lieu-dit Les Belles Foyes,
à Vernoux-en-Gâtine.
© Anne Frintz

Au lieu-dit Les Belles Foyes, à Vernoux-en-Gâtine, Sarah Baudron dit de ses vaches qu'elles sont « benaises ». Au pâturage neuf mois sur douze, elles semblent, en effet, apprécier le grand air.

Le Gaec Baudron, depuis sa création au début des années 1980, a toujours livré à la laiterie de Pamplie. Sarah, 29 ans, est administratrice de la coopérative. Quand la laiterie a parlé de son projet de lait UHT sans OGM, avec une prime de 6 EUR les 1 000 l pour du lait sans OGM, payée aux producteurs, Sarah n'a pas hésité une seconde à se lancer dans l'aventure. « On y est passé rapidement. On n'a eu que peu de changements à réaliser sur l'alimentation des animaux. On a juste changé l'aliment acheté, le correcteur azoté précisément, composé de soja et de colza. On a choisi un correcteur azoté garanti sans OGM, qui a coûté 10 EUR de plus à la tonne, en 2018, que le correcteur avec OGM de 2017 », indique Sarah, qui se fournissait et se fournit toujours chez Agri Pasquier. Il faut six mois de conversion pour que le lait soit considéré sans OGM.

95 ha de prairies

Le père de Sarah, Éric, 57 ans, l'un des associés du Gaec, a été, en 1995, l'un des premiers éleveurs du coin à basculer ses terres en prairies ; un choix économique et idéologique. « Il préfère passer moins de temps sur le tracteur », approuve Sarah. Sur 162 ha, aujourd'hui, la ferme compte 95 ha de prairies. Elle produit des céréales (22 ha de triticale, 8 ha d'avoine et « le reste en maïs ») pour nourrir ses vaches - les 70 laitières « croisées » et les allaitantes, des Charolaises - et vend la récolte de 10 ha. « Il n'y avait pas d'OGM dans nos cultures », souligne Sarah. Élevage extensif et céréales non OGM ont grandement facilité la conversion.

« On privilégie le taux de matière grasse et le taux protéique du lait au volume de production : 500 000 l à l'année », précise Sarah, qui ne note pas d'évolution, quant à cela, depuis qu'elle produit sans OGM. Le prix de base payé par Pamplie est de 325 EUR les 1 000 l. Sarah reçoit 6 EUR de plus pour le lait sans OGM et des complémentations de prix pour les forts taux protéiques et de matière grasse. « Ça compense les petits volumes de production, remarque-t-elle. On n'a pas moins de travail, en extensif, mais nos vaches sont moins poussées, elles ont peut-être moins de problèmes sanitaires », une autre façon, encore, de gagner de l'argent.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'Atelier des Vallées prend forme
L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers…
Les membres du syndicat de la race Limousine des Deux-Sèvres ont acté une présidence partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault.
Deux présidents pour la Limousine

La présidence du syndicat deux-sévrien de la Limousine est désormais partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault, un…

Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Laurette Didière vient de créer son agence Charentes In Flow.
Découverte touristique sur-mesure des Charentes
Laurette Didière créé une agence de tourisme réceptive : Charentes In Flow.
La Chambre d'agriculture de Charente (représentée par son président Christian Daniau) a porté le dossier pour tout le Poitou-Charentes. Aux manettes : le service Environnement, dirigé par Audrey Triniol.
La MAEC zone intermédiaire financée en intégralité
Tous les agriculteurs éligibles à la mesure agro-environnementale et climatique "zone intermédiaire en Poitou-Charentes", qui en…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Publicité