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Grandes cultures
Implantation du tournesol : anticiper une période de chaleur

Une levée rapide et un bon enracinement sont les points forts d’une implantation réussie. C’est aussi le préalable indispensable qui permettra à la culture de réaliser son potentiel de rendement.

En règle générale, Terres Inovia déconseille fortement d’implanter un tournesol deux années consécutives sur la même parcelle, en raison du risque mildiou notamment.
© RCIMP

Pour germer rapidement, et ainsi limiter les dégâts de ravageurs à la levée, la graine a besoin d’un lit de semence suffisamment chaud et aéré. Il est donc crucial de s’assurer du réchauffement du sol, avec un minimum de 8 °C à 5 cm de profondeur. Il faudra également vérifier que les jours suivants le semis bénéficieront d’une météo la plus chaude possible pour la saison.

Semer sur un sol ressuyé, c’est éviter la compaction et limiter les difficultés d’enracinement. En effet, un pivot enfoncé profondément, associé à un chevelu racinaire développé, permet une alimentation hydrique optimale. Un tournesol bien enraciné supporte donc mieux la sécheresse estivale. Il existe plusieurs facteurs clés pour permettre un rendement optimal :

- Avoir une bonne densité. Un peuplement mal adapté lié à une densité de semis défaillante est régulièrement un des facteurs explicatifs de rendements décevants ;

- La régularité de peuplement compte autant que la densité. Pour y parvenir, il faut adapter la vitesse du semis avec un maximum de 5 km/ha et être vigilant sur la profondeur de semis : 2-3 cm dans un sol frais et 4-5 cm si le sol est sec en surface ;

- L’écartement entre rangs compris entre 50 et 60 cm est celui qui donne les meilleurs résultats.

Réduire les carences en potasse et les dégâts

Les carences potassiques freinent la croissance végétative de la plante et limitent son potentiel de rendement. Un apport d’environ 40 unités de potasse permet de couvrir les exportations de la culture pour un rendement de 25 q/ha en sol plutôt pauvres. Pour la lutte contre les oiseaux, les conditions de levées rapides et la protection par des dispositifs d’effarouchement constituent à ce jour les leviers les plus efficaces. La présence humaine, en particulier au lever et coucher du jour, est souvent la plus efficace.

Toujours mobilisé pour la campagne 2020, Terres Inovia poursuit son action de suivi des dégâts d’oiseaux. De façon à contribuer factuellement à l’analyse de la situation auprès des instances départe-mentales, Terres Inovia invite les agriculteurs à signaler les dégâts d’oiseaux observés dans leurs parcelles à l’aide du formulaire en ligne sur www.terresinovia.fr

Le mildiou, risque numéro 1 en cas de reconduite de la culture

En règle générale, Terres Inovia déconseille fortement d’implanter un tournesol deux années consécutives sur la même parcelle, en raison du risque mildiou notamment. La lutte contre le mildiou nécessite une gestion agronomique sur le long terme, basée en particulier sur la rotation, de façon à maintenir l’inoculum à un taux le plus bas possible.La plantation de tournesol deux années consécutives est possible uniquement en l’absence de mildiou identifié. Dans une situation exceptionnelle comme cette année, avec un choix d’assolement limité (parcelles initialement prévues en blé notamment), il est envisageable de cultiver à nouveau du tournesol sur la même parcelle, à condition que celle-ci n’ait pas connu de problèmes de mildiou auparavant. Dans ces situations, il faudra respecter les recommandations suivantes :
- Choisir une variété différente de celle de l’année précédente pour changer de source génétique (ou en choisissant une variété d’un autre semencier). Le recours au traitement de semences APRON XL reste de mise ;
- Semer dans un sol bien ressuyé, avec une bonne structure, et réchauffé. Il faut décaler la date de semis si de fortes précipitations sont annoncées dans les cinq jours suivants afin d’esquiver les conditions favorables aux infections (présence d’eau libre).
Depuis le 14 décembre 2019, le statut réglementaire du tournesol a changé. La déclaration des fortes attaques de mildiou auprès des SRAL ne sera plus obligatoire mais une lutte intégrant l’ensemble des moyens prophylactiques, agronomiques et génétiques reste très fortement recommandée pour assurer une gestion durable du mildiou sur le territoire. Le semis d’un tournesol sur un précédent tourne-sol relève désormais de la responsabilité de l’agriculteur
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