Aller au contenu principal

Jean-Luc et Loïc agréés pour protéger les élevages contre les prédateurs terrestres

Trente à trente-cinq agriculteurs ont suivi la formation piégeage dispensée par la fédération de la chasse au printemps dernier. Jean-Luc Pasquay, exploitant à la retraite et Loïc Pasquay, salarié de l’EARL de Mazières à Rom, poseront leurs premiers appâts dès le mois de novembre.

« Début novembre nous commencerons à poser des appâts. Le piégeage sera lancé dans les semaines qui suivront », soulignent Jean-Luc et Loïc.
« Début novembre nous commencerons à poser des appâts. Le piégeage sera lancé dans les semaines qui suivront », soulignent Jean-Luc et Loïc.
© N.C.

«Malheureusement, le danger vient souvent du ciel », commente Jean-Luc Pasquay en exposant les restes d’une carcasse de canard en partie dévorée. Goélands, hérons, buses, grands corbeaux ont tendance à considérer les parcs en plein air de l’EARL de Mazières, comme leur garde-manger. Ici, à un kilomètre du bourg de Rom, quarante-quatre mille canards sont préparés au gavage. Alors qu’une moitié est ainsi commercialisée, l’autre moitié est gavée sur place.
« Effaroucher est le seul moyen, pas très efficace malheureusement, dont nous disposons pour nous préserver des attaques des rapaces ou autres volatiles protégés », explique le retraité. Alors que les pertes par les airs sont quasi incompressibles, l’exploitation, aujourd'hui entre les mains de David, fils de Jean-Luc, se doit d’être performante dans la protection contre les prédateurs terrestres. Pour ce faire, les parcs sont entourés d’un grillage et de clôtures électriques pour sécuriser les palmipèdes. « Malgré ça, il y a trois ans, nous avons subi de sévères attaques. Trois cents à trois cent cinquante canards ont disparu en quinze jours. Le déclenchement d’une battue administrative a demandé du temps. Trop », juge Jean-Luc.
C’est le souvenir de cette expérience difficile qui au printemps dernier a déclenché la participation de Jean-Luc et de Loïc, le salarié de l’exploitation, à une cession de formation de piégeur dispensée à la maison familiale de Saint-Loup-sur-Thouet.
« Nous sommes tous les deux chasseurs. Nous avons immédiatement été emballés par l’idée de découvrir les règles du piégeage et la perspective d’obtenir l’agrément de piégeur », explique l’aîné. Cette envie partagée conduit alors David à répondre positivement à la proposition d’inscription reçue par la coopérative Val de Sèvres. La structure, promoteur de l’initiative portée par la fédération de la chasse, invite ses adhérents à suivre ces formations utiles pour protéger les élevages. « Les prédateurs et notamment les renards sont en grand nombre dans nos campagnes, commente Loïc avec en tête le chiffre des prises réalisées par des voisins au cours de l’année. Une bonne dizaine de renards a été capturée autour de Rom ces derniers mois. » Avec deux piégeurs de plus, le nombre de prédateurs abattus devrait continuer de croître, sécurisant un peu plus les élevages.
Face aux pièges à lacets – une dizaine achetée par l’exploitation une fois l’agrément obtenu - , Jean-Luc et Loïc évoquent leur programme. « Début novembre nous commencerons à poser des appâts. Le piégeage sera lancé dans les semaines qui suivront. » Les opérations seront maintenues jusqu’aux mois de février ou mars, présentent les trappeurs. Chaque prise sera déclarée dans le carnet de registre annuel qui après transmission à la fédération de la chasse remontera à la DDT. « Cet agrément nous permet de piéger pour limiter la pression. Un atout pour sécuriser notre activité d’élevage. Il est également précieux en cas d’attaque. Il nous permet d’intervenir immédiatement. » Une réactivité qui, espèrent les éleveurs, permettra en cas de nouvelle agression de limiter les dégâts sur le cheptel.
Formation piégeage le lundi 19 octobre et le samedi 24 octobre.

En chiffres
Au cours de la saison 2013-2014, 3800 renards ont été prélevés en Deux-Sèvres. La mobilisation visant à maîtriser les populations de corvidés paie. Vingt mille prélèvements ont été enregistrés en Deux-Sèvres la saison dernière. Deux fois plus que la saison précédente.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'Atelier des Vallées prend forme
L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers…
Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Laurette Didière vient de créer son agence Charentes In Flow.
Découverte touristique sur-mesure des Charentes
Laurette Didière créé une agence de tourisme réceptive : Charentes In Flow.
La Chambre d'agriculture de Charente (représentée par son président Christian Daniau) a porté le dossier pour tout le Poitou-Charentes. Aux manettes : le service Environnement, dirigé par Audrey Triniol.
La MAEC zone intermédiaire financée en intégralité
Tous les agriculteurs éligibles à la mesure agro-environnementale et climatique "zone intermédiaire en Poitou-Charentes", qui en…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Il manque un quart de sole de cultures d'hiver, qui n'ont pas pu être semées en Gâtine, et en plaine, les parcelles argilo-calcaires ont noyé par endroits.
"Si la collecte atteint 60 % d'une année standard, ce sera bien "

Les conditions climatiques ont chamboulé les plans d'assolement traditionnels. Ce début de printemps voit un potentiel de…

Publicité