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Céréales
La planète céréale fortement influencée par les aléas climatiques

Les marchés mondiaux de matières premières agricoles sont perturbés depuis les incendies en Russie. Un retour à la stabilité est difficile à prévoir.

La demande internationale en céréales connaît une activité très importante depuis quelques semaines. Les baisses de production des origines Russie et mer Noire redistribuent les cartes entre, principalement, les Etats-Unis et l’UE, avec la France au premier rang.
La demande internationale en céréales connaît une activité très importante depuis quelques semaines. Les baisses de production des origines Russie et mer Noire redistribuent les cartes entre, principalement, les Etats-Unis et l’UE, avec la France au premier rang.
© Sébastien Randé

Russie en flammes, Kazakhstan et Ukraine soumis à la sécheresse, Australie optimiste sur ses exportations, Allemagne, Canada en délicatesse avec leur production, Argentine plutôt bien partie puis incertitudes naissantes : autant d’informations, autant de réactions du marché depuis le mois de juin. Mais toutes n’ont pas la même valeur et celles qui poussent les cours des marchés de céréales, au premier rang desquelles le blé, l’emportent largement sur celles qui devraient normalement le faire, même légèrement, baisser.

En clair, de trop nombreuses incertitudes demeurent pour que la sérénité revienne à court terme sur les marchés financiers de matières premières agricoles. Pour certains pays, dont la Russie justement, la récolte n’est pas encore finie. Pour d’autres, et bien sûr c’est le cas de l’hémisphère Sud, elle n’est pas commencée. Les informations météo en provenance de ces pays sont plutôt de nature à maintenir la pression : gelées au Canada et en Chine, sécheresse en Argentine… De plus, la qualité des blés pèse aussi sur le marché. L’exemple de l’Allemagne est frappant : traditionnellement, la production atteint entre 80 et 90 % de qualité meunière dans ce pays. Elle serait de 50 % à peine cette année. Au niveau Union européenne, la qualité meunerie atteindrait 55 % contre 66 % et 68 % respectivement en 2009 et 2008. La France atteint 92 % de qualité meunière avec le Royaume-Uni juste derrière elle.

Du coup, l’offre changeant sur la qualité, certains pays doivent augmenter certaines de leurs importations, en blé fourrager et maïs notamment, alors que d’autres sont détenteurs de volumes à exporter, en particulier pour le blé fourrager. Ce qui n’est pas anodin selon plusieurs spécialistes : capacité de réorganisation et de réallocation des flux sont des maîtres mots sur les marchés financiers.

 

Effervescence dans les ports

Un fil rouge cependant : la demande à l’exportation. L’activité portuaire internationale explose un peu partout. Rouen bien évidemment est concerné : sur une année entière (1er juillet 2009 au 30 juin 2010), 7,5 millions de tonnes de céréales sont sortis des bords de la Seine. Le port de Rouen avance le chiffre provisoire de 6,11 millions de tonnes pour la période 1er janvier-15 septembre 2010 (81 % de la totalité de la campagne précédente). Les destinations ? Le 21 septembre, 105 000 tonnes de blé partaient sur le Maroc, la Libye, l’Algérie et le Yémen et 40 000 tonnes d’orge sur la Chine. Certains analystes notent même une activité en hausse sur Bordeaux, traditionnellement moins concerné par le blé. Aux Etats-Unis, les capacités portuaires à l’exportation, toutes céréales confondues, sont également très sollicitées, ce qui n’est pas sans poser de problèmes. Il n’est pas rare de voir des conteneurs attendre plus longtemps que la normale avant d’être embarqués, notamment dans les ports du Pacifique à destination de l’Asie.

Entre incertitudes et réajustements, sans parler des comportements imprévisibles pour des raisons politiques notamment (la Russie peut changer  à tout moment de stratégie commerciale), les marges pour maintenir une pression haussière sur les marchés restent importants.

 

Alimentation animale

La hausse du cours des céréales a inévitablement des répercussions sur l’alimentation animale. La dernière livraison de Blé Contact, la lettre d’information de l’AGPB, précise les taux d’incorporation de matières premières dans les aliments composés des principales espèces d’élevage. Les céréales comptent pour 63 % dans les aliments composés dans la filière volaille. Viennent ensuite le porc (55 %) et les ruminants (31 %).

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