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Le plan de Charles Doux passerait par une prise de contrôle par Barclays
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Dans un entretien au quotidien Ouest France de ce 26 juillet, Michel Leonard, DG actuel de l'entreprise, explique que le plan de continuation proposé par Charles Doux au tribunal de Quimper passerait par la prise de contrôle du groupe par la Barclays. Celle-ci obtiendrait la conversion de sa créance de 140 millions d'euros en part majoritaire du capital. La famille Doux deviendrait ainsi minoritaire. Quant au plan, il prévoit la conservation des activités poulet export hors UE ainsi que la division produits transformés. « Les produits frais pourraient être cédés aux candidats ayant déposé une offre de reprise auprès du tribunal de Quimper » explique Michel Léonard. Pour faire face aux échéances immédiates, détaille-t-il, « nous avons réuni 25 millions d'euros. La banque Barclays apportera 10 millions d'euros ; Al Munajem, un client saoudien 12 millions d'euros et Factor 3 millions d'euros ». Concernant les usines de Pleucadeuc et de Graincourt, Michel Leonard n'a pas de solution pour la seconde mais propose un plan de reprise partielle pour la première. Quant aux emplois, dit-il, « si nous ne sauvons pas tous les emplois, nous en préservons davantage : 3 185 contre 3 078 pour l'offre du consortium. Leur offre intègre 354 CDD seulement jusqu'au terme des contrats. De la même façon 371 postes sont des promesses de reclassement dans des usines des candidats à la reprise. » Charles Doux avait expliqué quelques jours avant qu'il proposait aux éleveurs de payer une moitié de leur créance (12 millions d'euros au total) en proposant de transformer le reste en part de capital de l'entreprise. Le 25 juillet, le président de Sofiprotéol et de la FNSEA Xavier Beulin avait estimé que cela ne représenterait qu'un intérêt très faible pour les éleveurs (« 6 millions d'euros pour une entreprise ayant une dette au bilan de 400 millions d'euros ») et que les éleveurs dans ce cas « ne verront pas la queue d'une cerise de leur créance ». Dans le cadre du plan coordonné par Sofiprotéol, Xavier Beulin attendait aussi « un geste du gouvernement » pour trouver « une solution aux employés les plus proches de la retraite ».