Aller au contenu principal

Les bassins de lumières à Bordeaux : Une plongée dans les œuvres impressionnistes

Les bassins de lumières, à Bordeaux, proposent une visite insolite, pour voir les grands peintres autrement.

© M.R

Ils sont là depuis la seconde guerre mondiale, vestiges intacts et indestructibles d’une période sombre à Bordeaux. Ce sont les bassins à flots. D’immenses constructions de béton laissées là, pendant des dizaines d’années, sous les broussailles, pour essayer de les oublier. Aujourd’hui, le quartier se restructure et les bassins à flots, ancienne base sous-marine des nazis, retrouvent une utilité heureusement pacifique. La société Culture Espaces a investi les lieux…

Une fois franchies les imposantes portes de métal, on rentre dans un autre monde. Le choc débute par le passage de la chaude lumière du jour à l’obscurité. De la chaleur à la fraîcheur… Les murs en épais béton armé font office de climatiseurs. Puis tout s’anime. Et on reconnaît un des merveilleux paysages peints par Monet. Ici, l’art vous emporte… vous ne regardez pas le tableau, vous y êtes. Vous êtes dedans, emporté par la scénographie soigneusement choisie, la musique qui remplit l’espace. La lumière des œuvres se reflète dans l’eau des bassins, rebondit sur les murs, vous entraîne. On est loin d’une visite au musée. On est ailleurs.

Voyage dans les couleurs

On passe du gris-bleu de la région parisienne aux roses et aux violets de la Méditerranée. On voit l’évolution des œuvres des impressionnistes et de l’impact qu’a eu le chemin de fer - révolution technique de l’époque - sur l’évolution picturale au XIXe siècle. On sourit de reconnaître les chefs d’œuvres de Monet, de Renoir et de Chagall mais aussi de Pissaro, Signac, Derain ou Dufy. Et pour ceux que les musées effraient, on peut tranquillement voir ces tableaux et - peut-être - avoir envie d’aller les visiter, un jour, à Paris ou ailleurs, là où les originaux sont accrochés de manière plus académique. En attendant, une application mobile, disponible gratuitement, permet de découvrir et d’en apprendre davantage sur les œuvres présentées dans l’exposition.

Des visites en cascade

Au fond du quatrième bassin, un amphithéâtre permet de s’assoir entre deux déambulations. Et de voir la scénographie numérique sous un autre angle. Il permet aussi de découvrir, visite dans la visite, le fonctionnement de la base sous-marine à l’origine. On peut assister à la reconstitution, grandeur nature, de l’arrivée d’un sous-marin. Découverte qu’on peut compléter en lisant les panneaux réalisés avec l’aide de l’historien de l’art et bordelais Mathieu Marsan sur le lieu.

Après les impressionnistes, les visiteurs peuvent découvrir l’œuvre d’Yves Klein, peintre de l’immatériel, célèbre pour le bleu qui porte son nom. Et, avançant dans l’histoire, ils peuvent découvrir, dans un cube noir impressionnant, des œuvres contemporaines, elles aussi vidéo, sonores et immersives. Il n’y a qu’à se laisser emporter par ce spectacle total avant de retourner dans le monde réel.

 

Les Bassins de lumières sont le plus grand centre d’art numérique au monde. Les visiteurs peuvent découvrir les expositions en parcourant les coursives sur les quatre bassins à flot de la base sous-marine de Bordeaux. Les proportions sont à la hauteur de la découverte : 110 mètres de long, 22 de large, 12 mètres sous plafond pour chacun d’entre eux. Au total, cela représente 12 000 m2 de surface de projection et 3 000 m2 de surface de déambulation. Pour animer le tout, 90 vidéos projecteurs, 80 enceintes et 100 km de fibre optique sont nécessaires. Chaque exposition a nécessité des mois de travail. Travail juridique pour avoir accès aux œuvres, mais aussi numérique pour les animer et les mettre en musique.
Les Bassins de lumières sont installés dans la base sous-marine, Impasse Brown de Colstoun, à Bordeaux. Ils sont ouverts tous les jours, de 10 à 20 heures avec une programmation de jour et une pour le soir. Le tarif est de 13,50 € par personne, 11 € en tarif réduit, 9 € pour les 5-25 ans. Il existe aussi un tarif senior et famille. On peut réserver en ligne (bassins-lumières.com) et télécharger une application gratuite pour prolonger la visite. Il est possible d’acheter son billet sur place. Tél. 05 35 00 00 90
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'Atelier des Vallées prend forme
L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers…
Les membres du syndicat de la race Limousine des Deux-Sèvres ont acté une présidence partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault.
Deux présidents pour la Limousine

La présidence du syndicat deux-sévrien de la Limousine est désormais partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault, un…

Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Laurette Didière vient de créer son agence Charentes In Flow.
Découverte touristique sur-mesure des Charentes
Laurette Didière créé une agence de tourisme réceptive : Charentes In Flow.
La Chambre d'agriculture de Charente (représentée par son président Christian Daniau) a porté le dossier pour tout le Poitou-Charentes. Aux manettes : le service Environnement, dirigé par Audrey Triniol.
La MAEC zone intermédiaire financée en intégralité
Tous les agriculteurs éligibles à la mesure agro-environnementale et climatique "zone intermédiaire en Poitou-Charentes", qui en…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Publicité