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Les JA sont partis à l’assaut du Parlement européen

Cinq jours de trajet à dos de tracteur pour se rendre au Parlement européen le 5 octobre, jour de conseil extraordinaire des ministres de l’Agriculture européens, telle a été l’action menée par les JA pour pointer du doigt l’urgence de trouver des solutions à la crise.

 

«Bruxelles nous entends-tu ? Non ! Alors nous voilà ! » Tel était le message inscrit sur l’un des tracteurs garé devant la préfecture de Niort, jeudi matin. Et si l’Europe semble faire la sourde oreille, les Jeunes Agriculteurs des Deux-Sèvres lui parleront plus fort et de plus près. Aussi, ce jeudi 1er octobre, une trentaine de tracteurs stationnaient à Niort et environ soixante-dix JA étaient réunis. 

«  Le but de ce rassemblement est d’être à Bruxelles le 5 octobre », souligne Jean-Baptiste Rasillard, président de JA. Ce 5 octobre devait en effet être un jour décisif pour l’agriculture européenne. Les ministres de l’agriculture des Vingt-Sept tenaient un conseil extraordinaire consacré en partie à la crise du lait (lire ci-dessous).

Cinq jours de trajet en tracteur pour gagner le Parlement européen, l’odyssée des JA a été émaillée de conférences de presse à Tours, Chartres, Rouen et Valenciennes. « Seuls trois tracteurs seront conduits jusqu’à Bruxelles, reprend le président de JA , nous serons accueillis par les JA des villes que nous traverserons et nous nous relaierons pour conduire les tracteurs. » 

Un bel élan de solidarité, soutenu par JA national et la FDSEA, devrait donc naître au gré des descentes et des côtes qui mènent au Plat Pays. 

« Notre combat est la défense de toutes les productions, martèle Benoît Vignaud, secrétaire général de JA des Deux-Sèvres. Je produis du lait et des céréales et je produis à perte pour les deux productions. S’il n’est rien décidé au niveau européen, on peut mettre la clef sous la porte. » Le mécontentement en bandoulière, le jeune agriculteur veut encore y croire et surtout se battre pour la défense d’un revenu décent. 

Et Jean-Baptiste Rasillard de poursuivre : « Monter à Bruxelles est une action pacifiste mais nous avons besoin que les choses changent. Aujourd’hui on tient car on travaille avec du vivant, on ne peut pas claquer la porte ! »

Une liste de revendications

Les Jeunes Agriculteurs veulent sauver leur outil de travail et pour cela, ils revendiquent l’obtention d’une année blanche avec aménagement des annuités avec prise en charge des intérêts de tous les prêts des jeunes agriculteurs, des cotisations sociales et le remboursement de la taxe sur le foncier non bâti. Ils demandent le versement immédiat des aides des différents plans d’urgence et de soutien précédents, la mise en place d’outils pour réguler les marchés à long terme et la mise en place d’un véritable observatoire des prix et des marges pour toutes les productions. Les JA ont donc des choses à dire et l’urgence d’un changement coulait dans leurs propos. A Bruxelles maintenant de tendre l’oreille.

 


 

 

De retour de Bruxelles 

Une trentaine de JA des Deux-Sèvres se sont rendus à Bruxelles lundi 5 octobre. Une mobilisation satisfaisante aux yeux de Benoît Vignaud, secrétaire général de JA, tout juste rentré de Bruxelles. « Sur les cinq jours du périple, quatre-vingts JA se sont mobilisés. Nous avons été très bien accueillis dans les villes étapes», souligne-t-il. Si Benoît est satisfait d’être allé « là-bas », ses propos sont chargés d’amertume : « Il ne s’est pas fait grand-chose lors de ce conseil, nous sommes déçus ».

 

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