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Les marchés, gourmands en herbe pâturée

Jeudi 13 juin, le Gaec Le Fonteni, à Voulmentin, ouvrira ses portes. La journée technique organisée par la chambre d’agriculture permettra de faire le point sur les systèmes fourragers en élevage bovin viande.

Michel Joubert et Antoine Péridy, naisseurs-engraisseurs de Charolaises à Voulmentin, cherchent à produire un maximum de kilos de viande avec la production fourragère de l’exploitation.
Michel Joubert et Antoine Péridy, naisseurs-engraisseurs de Charolaises à Voulmentin, cherchent à produire un maximum de kilos de viande avec la production fourragère de l’exploitation.
© CHRISTELLE PICAUD

Le Gaec Le Fonteni, c’est 25 ha de céréales, dont la moitié autoconsommée, 15 ha de maïs ensilage irrigués, consacrés à l’engraissement et près de 90 ha d’herbe. Les prairies, les associés, Antoine Péridy et Michel Joubert, apprennent à les exploiter différemment. Les éleveurs de Voulmentin, naisseurs-engraisseurs de Charolaises, cherchent à produire un maximum de kilos de viande avec la production fourragère de l’exploitation. Pour répondre à des exigences économiques, mais également à des marchés émergents, les producteurs ont, ces dernières années, levé le pied sur le stockage et accentué la pratique du pâturage. Les vaches, 80 femelles et leur suite, foulent désormais 43 des 90 ha d’herbe. Un choix qui permet une certaine maîtrise du temps de travail tout en s’ouvrant de nouvelles perspectives de marchés. Jean-Marie Guéret, technicien à Ter’élevage (*) le certifie : « Terrena développe dans sa gamme Nouvelle agriculture, des produits viande, via la voie femelle, enrichis en oméga 3 ». L’herbe du printemps, pâturée au Gaec Le Fonteni dès le 15 février et jusqu’au 15 juin, est enrichie de ces précieux acides gras. Engraissées avec celle-ci, les femelles ont besoin de peu de complémentation. Une réalité qui permet aux exploitants engagés, de bénéficier d’une plus-value intéressante, juge le technicien.

Les légumineuses, une alternative au soja

Les couverts, dont il sera question au cours de la journée technique organisée par la chambre d’agriculture et les partenaires de l’exploitation, jeudi 13 juin, sont de plus en plus diversifiés. Ces dernières années, Antoine et Michel ont développé la présence de légumineuses. Une stratégie qui, là encore, vise plusieurs objectifs : « La luzerne permet de combler une partie des besoins du troupeau en protéines », précisent les éleveurs qui, par cette orientation, ont également des ambitions agronomiques.

L’introduction des légumineuses dans les prairies offre une alternative au soja. « Ces derniers temps, nous cherchons effectivement à baisser les quantités de cette protéine souvent importée. Un atout pour maîtriser les charges de production », précise Antoine.

Les associés expérimentent également la culture de luzerne en couvert pur. « Intéressante pour l’alimentation du troupeau, nous comptons sur cette culture pour allonger la rotation. Nous rencontrons de lourds problèmes avec les nématodes. Cette année, un tiers de notre surface céréalière est impacté. En diversifiant les couverts, nous espérons régler le problème à terme », expose Michel.

Marchés, changement climatique, problématiques techniques ou encore sanitaires : l’évolution permanente de l’environnement de l’exploitation impose une adaptation continue des stratégies technique et économique. Avec pour support cette ferme de polyculture élevages, l’Adeds, Bovinéo, la Caveb, Ter’élevage et la chambre d’agriculture proposent d’échanger autour de la thématique « quel système fourrager pour mon troupeau bovin ? ». La compétitivité pour objectif, l’ensemble des intervenants fera le point sur les nouveautés techniques et les opportunités économiques à saisir (voir ci-contre).

(*) Vendredi 24 mai, le conseil d’administration de Terrena a décidé de fusionner juridiquement les structures Terrena et Ter’élevage. Le nom de Ter’élevage restera néanmoins utilisé pour désigner l’activité élevage de la coopérative.


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