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Dossier colza
Plan de bataille technique avant la prochaine campagne

Le colza est à l'honneur cette semaine dans votre jounal Agri79. À un mois de la récolte, la surveillance ne doit pas se relâcher sur les maladies de fin de cycle. Ni même dans le choix de ses futures variétés.

Il n’y a pas que le rendement  à prendre en compte dans le choix d’une variété de colza.
Il n’y a pas que le rendement à prendre en compte dans le choix d’une variété de colza.
© DR
Le choix d’une variété ne doit pas se faire uniquement sur le rendement. L’indice de rendement est seulement un des éléments qui conduit à choisir une variété et bien souvent le moins important dans les résultats qui sont fournis. En effet, une différence de 5 % entre le premier et le dernier ne représente qu’une différence de 2 q/ha à la récolte pour un rendement moyen de 40 q/ha. Les autres éléments, selon l’année, peuvent rapidement inverser cette tendance. L’offre variétale actuelle permet d’ajouter d’autres critères comme la tolérance aux maladies, la verse, l’élongation automnale ou la précocité floraison. La teneur en huile comme les glucosinolates doit également faire partie du choix. Les éléments à prendre en compte dans le choix des variétés - Phoma : Le recours, ces dernières années, aux variétés à bon comportement et les conditions climatiques automnales expliquent en partie le peu d’incidence sur la culture du colza. L’automne 2007 n’a pas favorisé son expression (peu de macules sur feuilles, piégeage de spores) mais l’inoculum est toujours bien présent. Il faut donc rester vigilant et toujours privilégier les variétés PS à TPS. Si, en plus, elles appartiennent au groupe 1 (résistances stables), leur comportement au phoma est sécurisé. En cas d’usage de résistance du groupe 4 (résistance spécifiques) voire du groupe 2, il est bon de prévoir une alternance des groupes de variétés entre années. - Elongation : L’élongation automnale peut conduire à sensibiliser la plante au gel hivernal, mais également à rendre celle-ci plus fragile vis-à-vis du phoma sur la zone élonguée. Les parcelles concernées sont principalement celles qui reçoivent des effluents organiques ou ayant des reliquats azotés élevés (derrière un blé dur, un blé améliorant ou après un mauvais rendement en céréales). Il est indispensable de choisir des variétés à faible sensibilité à l’élongation en cas d’apport de matières organiques et ou de forts reliquats azotés. Ce choix est essentiel dans les zones sous climat océanique. - Verse : Le risque de verse est lié à la sensibilité de la variété, à la densité au mètre linéaire (qui ne doit pas être supérieure à 15) et à la disponibilité en azote. Le choix d’une variété TPS verse est capital. Mais il est nécessaire de combiner la densité avec une bonne gestion de l’azote pour aller jusqu’à la récolte sans encombre, évitant ainsi un régulateur au printemps. - Taille - gabarit : La taille ou le gabarit sont des éléments de confort en terme de passage lors des interventions phytosanitaires et lors de la récolte. En choisissant une variété courte, on peut économiser un régulateur au printemps et les interventions fongicides à la floraison sont facilitées - Reprise : Il faut être vigilant avec des variétés trop précoces à la reprise dans des parcelles où la portance peut être limitante pour les premières interventions, et dans les zones de bas fond plus gélives. - Floraison : Il peut être intéressant de panacher son choix variétal inter-parcelles sur les dates de floraison pour se prémunir de conditions défavorables (gel) à la floraison. Ce décalage devra cependant être pris en compte pour les interventions ciblées sur le sclérotinia à la chute des premiers pétales. - Maturité : La maturité est à adapter aux potentiels des sols pour le remplissage des graines en fin de cycle : en sols séchants, superficiels, préférer une variété précoce à maturité. - Qualité : Le choix variétal doit prendre en compte la richesse en huile (élevée) et la teneur en glucosinolates (faible). Jean-Pierre Palleau Cetiom
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