Aller au contenu principal

Intempéries
Un an plus tard, la grêle sinistre à nouveau les cultures

Dans la nuit du 8 au 9 juin derniers, le secteur de Chey/Chenay a été sinistré par un orage de grêle. Une zone géographique différente de celle affectée en juin 2013 mais les dégâts constatés sont similaires.

La taille des glaçons était moyenne, mais leur abondance était surprenante selon Benjamin Dupuis.
La taille des glaçons était moyenne, mais leur abondance était surprenante selon Benjamin Dupuis.
© N.C.

Lundi matin lors de son tour de plaine, Benjamin Dupuis a rencontré de nombreux voisins. Comme lui, sur une zone large d’un kilomètre et longue de 7 km au moins, entre Sepvret et Saint-Sauvant, ce jour de Pentecôte, les exploitants agricoles constatent les dégâts. Dans la nuit, vers 4 heures, « alors que l’activité électrique était très soutenue, le vent s’est levé. En quinze voire vingt minutes, le secteur a reçu 50 millimètres d’eau. La grêle est arrivée en premier. La taille des glaçons était moyenne, mais leur abondance était surprenante. Une violente pluie a suivi », témoigne le jeune agriculteur.
Installé depuis deux ans avec son père sur une ferme de polyculture élevage, au Breuil de Chenay, au cœur de la zone, Benjamin subit des dégâts importants sur 80 des 130 ha que compte l’exploitation.
« Lundi matin, j’ai croisé 15 agriculteurs dans la plaine. Nous avons échangé. Un seul d’entre nous est assuré », note-il. Pour sa part, le choix réfléchi sera assumé, même si, reconnaît-il, « avec mon père nous avions pesé le pour et le contre. Les clauses des contrats pour une exploitation comme la nôtre sont trop restrictives. Nous avons trois îlots de cultures sur trois communes. Nous avons retenu l’option de capitaliser pour réinjecter en cas d’avaries ».
Confronté au problème seulement deux ans après son installation, le jeune agriculteur va courber le dos. « Nous allons veiller à sortir des bons résultats sur la bande de poules plein air actuellement en place. Le manque à gagner sera moins pénalisant », explique-t-il un peu inquiet à l’énumération des dégâts constatés. Sur 40 ha, blé, tournesol, et tabac (2 ha) sont quasiment détruits et 40 autres hectares supportant céréales et cultures fourragères  seraient touchés à 40% voire 50%. « Je vais me tourner vers les techniciens pour envisager la suite. Vais-je attendre de voir si les cultures à minima se relèvent ou engager un broyage, un labour et une nouvelle culture ?  Pour le moment, je ne sais pas. »
L’expérience malheureuse conduira-t-elle Benjamin à s’assurer l’année prochaine ? « À chaud comme ça, je dirais oui. Mais finalement, pas sûr. Le dernier épisode de grêle dévastateur dans le secteur remonte aux années 80. J’étais à peine né. » Ces mots à peine prononcés, Benjamin rebondit : « à moins que la récurrence du phénomène - deux épisodes grêleux sur le département à un an d’intervalle - me fasse plier ? Je ne sais pas encore ».
Quoi qu’il en soit, le jeune agriculteur n’est pas favorable à l’obligation d’assurance. « J’ai choisi de devenir agriculteur pour pouvoir décider des stratégies qui me semblent les plus en phase avec le contexte de mon exploitation. L’assurance, c’est pour moi comme l’investissement, un choix très personnel. »

FNSEA 79 et JA appellent les exploitants sinistrés à se manifester

Suite au violent orage de grêle de ce week-end sur le secteur de Melle, Lezay et La Mothe-Saint-Héray, les responsables locaux de la Fnsea 79 et des JA appellent les exploitants sinistrés à se manifester. Après avoir repéré la zone touchée par l’orage de grêle, les syndicats souhaitent engager une réflexion avec la  DDT, les banques, la MSA, Groupama,  les coopératives, le négoce visant à accompagner les exploitants affectés.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'Atelier des Vallées prend forme
L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers…
Les membres du syndicat de la race Limousine des Deux-Sèvres ont acté une présidence partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault.
Deux présidents pour la Limousine

La présidence du syndicat deux-sévrien de la Limousine est désormais partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault, un…

Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Laurette Didière vient de créer son agence Charentes In Flow.
Découverte touristique sur-mesure des Charentes
Laurette Didière créé une agence de tourisme réceptive : Charentes In Flow.
La Chambre d'agriculture de Charente (représentée par son président Christian Daniau) a porté le dossier pour tout le Poitou-Charentes. Aux manettes : le service Environnement, dirigé par Audrey Triniol.
La MAEC zone intermédiaire financée en intégralité
Tous les agriculteurs éligibles à la mesure agro-environnementale et climatique "zone intermédiaire en Poitou-Charentes", qui en…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Publicité