Aller au contenu principal

Chasse
Des populations de gibier réduites par les mauvaises conditions climatiques

Les conditions météorologiques de la saison passée ont fortement réduit les populations de petits gibiers. Mais la discipline des chasseurs en a limité les conséquences sur leur renouvellement.

Guy Guédon a présenté les grandes lignes de la campagne de chasse 2012 - 2013, comme il le fera lors de l’assemblée de la fédération de chasseurs le 17 avril à Bocapôle.
Guy Guédon a présenté les grandes lignes de la campagne de chasse 2012 - 2013, comme il le fera lors de l’assemblée de la fédération de chasseurs le 17 avril à Bocapôle.
© N.C.

«De mémoire de chasseur, la campagne qui vient de se terminer est la plus défavorable que nous ayons connue. » Pour le président de la fédération des chasseurs, Guy Guédon, le froid et la pluie ont affecté toutes les espèces de gibier, alors que le printemps avait été favorable à la reproduction. L’écart entre les naissances et la survie des levreaux, - 45 en 2013 contre 65 en 2012 -, est considérable alors que les plans de chasse, dès les années quatre-vingt, avaient rapidement donné des résultats très positifs « que nous ont enviés nos voisins ». Le nombre de prélèvements a été réduit de moitié (12 000, contre 20 000 en 2012).
On a retrouvé cette discipline des chasseurs lors de la saison de chasse qui se termine. Face aux conséquences des intempéries, « les arrêts de chasse » ont été spontanés, pour assurer le renouvellement des espèces qui étaient menacées. « On n’a pas eu à intervenir pour anticiper des fermetures », se félicite Guy Guédon.  « Dans deux ou trois ans, le potentiel aura été reconstitué », assure-t-il. Fort heureusement, les populations de bécasses et de pigeons ont été plus nombreuses que les autres années. Et comme tout petit gibier, il est apprécié d’une grande majorité des chasseurs. Ce qui explique pour une bonne part le nombre de renouvellements de permis chaque année dans le département. Au nombre de 13 300 en 2013, la baisse s’élève à 1,95 seulement, alors que dans d’autres départements (Maine-et-Loire, Gironde), la baisse est de 5. « La diminution des populations de petits gibiers pourrait être un accélérateur de la baisse du  nombre de permis », assure le président. Malgré cette tendance à la baisse, tous les ans, de nouveaux candidats se présentent à l’examen du permis de chasser. 252 ont été reçus en 2013 contre 214 en 2012.  Cette année, le montant des indemnités pour les dégâts de grands gibiers s’élève à 70 000 euros, un nombre en forte baisse par rapport à l’année précédente (110 000 euros), ou 198 000 en 2010-2011. Si bien que conformément aux engagements pris par la fédération, la contribution des chasseurs aux dégâts de grand gibier passera de 11,50 euros à 8 euros.

Deux franchises différentes
De nouvelles normes d’indemnisation des dégâts sont entrées en vigueur au 1er janvier dernier. La franchise qui était la même, quelles que soient les cultures, passera de 76 euros à 230 euros pour les parcelles de grandes cultures, et à 100 euros pour les lots de prairies. Et le taux d’abattement par dossier passera de 5 à 2.
Le lien entre chasseurs et agriculteurs s’inscrit désormais dans la durée. Indépendamment des actions de territoires relatives aux projets de biodiversité et de développement durable, les battues, piégeages et déterrages de nuisibles sont encouragés par la fédération des chasseurs. D’autres actions sont prévues pour limiter les populations de corvidés, avec des formations. Elles s’inscrivent dans une relation de « bons rapports » avec les agriculteurs que veut encourager la  fédération des chasseurs. Comme pour les jeunes, l’inscription aux épreuves du permis de chasse est gratuite à partir de cette année pour les agriculteurs.  Quarante d’entre eux ont été intéressés.

Journée nature à Soulièvres

La fédération des chasseurs est partenaire de la journée nature, organisée par les élèves de la maison familiale de Saint-Loup-Lamairé, samedi 12 avril.
Départ pour les randonnées pédestres, l’une de 6 km, l’autre de 11 km, de la salle des fêtes de Soulièvres, à 9 heures. Les 13 élèves de bac pro, gestion des milieux naturels et de la faune, qui se préparent aux métiers de l’environnement, seront évalués pour leur animation sur quatre points d’observation pour les randonneurs : flore, chevreuils, reptiles, mammifères.
Ravitaillement avec des produits locaux. Trois euros.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'Atelier des Vallées prend forme
L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers…
Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Laurette Didière vient de créer son agence Charentes In Flow.
Découverte touristique sur-mesure des Charentes
Laurette Didière créé une agence de tourisme réceptive : Charentes In Flow.
La Chambre d'agriculture de Charente (représentée par son président Christian Daniau) a porté le dossier pour tout le Poitou-Charentes. Aux manettes : le service Environnement, dirigé par Audrey Triniol.
La MAEC zone intermédiaire financée en intégralité
Tous les agriculteurs éligibles à la mesure agro-environnementale et climatique "zone intermédiaire en Poitou-Charentes", qui en…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Il manque un quart de sole de cultures d'hiver, qui n'ont pas pu être semées en Gâtine, et en plaine, les parcelles argilo-calcaires ont noyé par endroits.
"Si la collecte atteint 60 % d'une année standard, ce sera bien "

Les conditions climatiques ont chamboulé les plans d'assolement traditionnels. Ce début de printemps voit un potentiel de…

Publicité