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L'Atelier des Vallées prend forme

L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers. Le point sur ce projet qui réunit 11 éleveurs et maraîchers, ainsi que des collectivités.

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
© Atelier des 6 vallées

Produire, transformer et vendre les productions agricoles en local, c'est ce qui a poussé une dizaine d'agriculteurs de la Vienne à réfléchir à la mise en place d'un outil de découpe. Dans le même temps, les collectivités locales, notamment dans le cadre de la mise en place de leur projet alimentaire territorial, étaient à la recherche de solutions d'approvisionnement pour la restauration collective qu'elles gèrent (cantines scolaires ou des Ehpad). Tout ce petit monde s'est finalement retrouvé dans un projet commun : l'Atelier des Vallées. "C'est un outil de prestation, qui va pouvoir gérer l'abattage des volailles, la découpe de toutes les viandes, leur transformation en saucisses ou steaks hachés par exemple, le séchage de la charcuterie, et qui disposera d'une légumerie pour les maraîchers" explique Oswaldo Rodriguez, éleveur à Fontaine-le-Comte et actionnaire de la Scic. Pour les agriculteurs impliqués dans le projet (lire ci-dessous), c'est l'assurance de disposer à proximité de leur exploitation d'un tel outil, qui serait évidemment lourd à rentabiliser seul. Pour les agriculteurs qui ne sont pas actionnaires, mais aussi toute autre structure (comme un restaurant ou une autre collectivité locale), l'Atelier pourra être utilisé.

Pour les restaurateurs ou cantines aussi

"Un restaurant pourra par exemple acheter une carcasse et la faire transformer ici" détaille Juliette Texier, cheffe de projet de l'Atelier, qui ajoute que des contacts ont notamment été pris avec le CHU et le Crouss de Poitiers. "Pour l'instant, le prix des prestations sera le même pour les clients et les sociétaires" détaille Oswaldo Rodriguez, qui précise qu'il est toujours tant de rejoindre le projet en tant qu'actionnaire ou de client. "En tant que sociétaire, on peut aussi choisir de tout réaliser soi-même, en utilisant l'outil" ajoute François Crouigneau, éleveur à Aslonnes. Les prestations pourront concerner les agneaux et brebis, porcs, chevreaux et chèvres, volailles, vaches et génisses et vont nécessiter l'embauche d'un ou deux bouchers, mais aussi 3 employés polyvalents. "L'atelier de découpe pourra prendre en charge 97,5 tonnes d'animaux, et près de 54 000 volailles pour l'abattage. L'activité de transformation permettra de produire 72,3 tonnes de produits finis" explique Juliette Texier. Concrètement, c'est dans la zone artisanale de la Pazioterie, à Coulombiers, que sera installé cet atelier de 700 m2. C'est Grand Poitiers qui va réaliser l'investissement. Dans quelques semaines, un appel d'offres sera lancé pour le choix du maître d'œuvre, et le permis de construire devrait être déposé durant l'été, pour des premiers coups de pioche début 2025, et une mise en service un an plus tard.

Montage juridique

Pour porter cet atelier, c'est une Société coopérative d'intérêt collectif qui a été créée. "Nous avons fait ce choix pour avoir la maîtrise de l'outil et permettre le partenariat avec les collectivités, ce qui apporte un financement plus important" explique  Oswaldo Rodriguez. Les 11 agriculteurs impliqués dans le projet (La ferme des Clouères, les Berges du Clos, EARL des Pervenches, Gaec des Saulines, Maison Clochard, Ferme de la Bonnellerie, Domaine du Parc, la Graine de Ferme, la Ferme du chant de bois, Alexis Roy et Gaec Gaillard HVB) y ont pris des parts sociales (selon les volumes qu'ils apporteront), ainsi que Grand Poitiers, la communauté de communes des Vallées du Clain et le lycée agricole de Venours. Les salariés de la Scic peuvent aussi prendre des parts sociales. Le capital (de 136000 €) est détenu à 51% par les producteurs, qui restent donc majoritaires. Enfin, c'est Grand Poitiers qui va se charger de la construction du bâtiment, qu'elle louera à l'Atelier, et lui cédera dans 20 ans. 

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