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L'intérêt de produire des boeufs parthenais

Le différentiel de prix de la viande de parthenaise entre mâles et femelles est de plus d'un euro. Les carcasses de mâles castrés ayant des caractéristiques proches de celles des femelles, une niche intéressante se présente pour la race.

il est nécessaire d'avoir une bonne croissance à l'herbe pour 
favoriser la croissance des élevages de boeufs de 36 mois.
il est nécessaire d'avoir une bonne croissance à l'herbe pour
favoriser la croissance des élevages de boeufs de 36 mois.
© Pascal Bisson

Produire des boeufs n'est pas une idée farfelue. Particularité qui est propre à la race parthenaise, les femelles, grâce à la qualité des carcasses, obtiennent de très bonnes valorisations. Le différentiel avec les mâles est supérieur à un euro actuellement. Le fait de castrer les mâles va permettre aux carcasses, en termes de qualité, de se rapprocher de celles des femelles, dans le but que le prix suive. Ainsi du taurillon à 4,40 EUR, il est possible au boeuf de s'approcher des femelles (environ 5,70 EUR). Le niveau de prix reste cependant à confirmer, car in fine, c'est le marché qui décidera.
L'élevage d'un boeuf de 36 mois doit également reposer sur une exploitation orientée vers la production d'herbe, où il faut compenser la faible croissance des animaux par des pratiques économes et de bonnes performances à l'herbe. En effet, la conduite des mâles en taurillons (à l'auge maïs et concentrés) permet d'obtenir de bonnes croissances, de l'ordre de 850 gr de carcasse par jour. Celle des boeufs à l'herbe est beaucoup moins performante, avec une moyenne entre 480 à 500 gr de carcasse par jour, mais beaucoup plus économe.

Croissance à l'herbe
À chargement constant (nombre d'UGB à l'hectare), l'introduction de boeufs entraîne une diminution de 25 % à 28 % des vêlages, selon l'âge à l'abattage des boeufs et donc une légère diminution des besoins en main-d'oeuvre. L'exploitation étudiée passe ainsi de 120 à 90 vêlages. Les besoins alimentaires sont modifiés à la marge, il y a un peu plus d'herbe (+6 ha) au détriment du maïs ensilage (-3,5 ha), et des céréales autoconsommées (- 2,5 ha). La quantité des fourrages consommés à l'auge passe de 2,6 à 2,2 tonnes et les concentrés passent de 900 à 600 kg/UGB. La viande commercialisée évolue de 75,6 t à 2,96 EUR à 67 tonnes à 3,13 EUR/kg vif. Dans ce cas de figure, et sous réserve de produire des boeufs à 530 kg de carcasse en 34 à 36 mois (500 gr de carcasse par jour de vie), le résultat du système boeufs s'améliore de 8 500 EUR par rapport au système taurillons.
Néanmoins, une dégradation des performances, par exemple la vente à 40 mois (malgré 30 kg de carcasse en plus) implique de vendre strictement au même prix que les vaches de réforme (5,70 EUR) pour obtenir la même amélioration de résultat. Autrement, vendre à 40 mois et à 5,30 EUR donne un résultat similaire aux taurillons.

Un objectif de 1 000 g/j au printemps
Dernière hypothèse, un résultat identique au système taurillons, avec une vente à 36 mois, se traduit par un prix de 5,05 EUR. Au final, les marges de manoeuvre sont donc assez réduites. Cela implique d'obtenir de bonnes performances à l'herbe.

Plus d'infos dans le journal Agri 79 du 25 mars 2016.

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