Aller au contenu principal

Aviculture
Doux : période d'observation prolongée, le pôle frais en liquidation

Le tribunal de commerce de Quimper a décidé le 1er août la liquidation du pôle frais du groupe Doux et le report de la période d’observation au 9 octobre. Une décision qui inquiète les éleveurs.

A 16 h le 1er août, la décision du tribunal de commerce de Quimper tombait : le pôle frais sera liquidé le 1er septembre et la période d’observation est maintenue jusqu'au 9 octobre pour les autres sociétés du groupe. Pour le pôle frais qui compte 1800 salariés, des offres de reprise peuvent être faites jusqu’au 10 août. La période d’observation a été maintenue afin de permettre à Charles Doux le PDG du groupe de ficeler son plan de continuation. C’est le couperet qui tombe pour l’offre coordonnée de Sofiprotéol qui était en lice avec l’offre de continuation de Charles Doux. « Je prends acte » annonce Xavier Beulin, le président de la FNSEA et de Sofiprotéol. « Nous allons demander à Charles Doux dès le 2 août de confirmer les engagements qu’il a pris à l’égard des éleveurs. Il doit faire en sorte que tous les élevages, aujourd’hui en cours, puissent avoir des garanties sur  la nourriture, l’aliment et l’ensemble des intrants. Il nous faut aussi des garanties sur le plan de continuation. Mais je doute que la banque Barclays investisse dans la filière avicole. »

Sur la liquidation de la partie frais, Xavier Beulin semble là aussi peu optimiste : « la solution retenue par le tribunal empêche toute solution durable pour la partie frais, ce qui aura de graves conséquences pour l’élevage et la filière. » Sofiprotéol pourrait refaire une offre d’ici le 10 août. « Nous allons retravailler mais je ne sais pas sur quelle base. Et l’échéance pour faire une proposition est très rapprochée. De plus, nous ne pouvons plus faire jouer la notion d’indivisibilité de l’offre, selon l’avis rendu par le tribunal », continue le président de la centrale agricole.

Sur le terrain, la liquidation du pôle frais va impacter directement les éleveurs. « Dans l’annonce du délibéré à aucun moment on a parlé des éleveurs. Pour moi, c’est la décision la plus mauvaise qui soit. Si on voulait anéantir la filière avicole, on ne pouvait pas s’y prendre autrement », s’emporte Joël Limouzin, président de la FRSEA Pays de la Loire. Pendant la période d’observation, les éleveurs comptent se faire entendre : « nous ne lâcherons pas, il faudra qu’on récupère 100 % de nos créances », clame Joël Limouzin. S’il y a la moindre faille d’ici le 9 octobre, problème de livraison ou report de paiement, nous allons tout faire remonter à l’administrateur judiciaire avec l’aide de notre avocat. Nous allons être très présents et il n’est pas question de laisser tomber les éleveurs ! »

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Pascal Béhar et Flore Marquis commercialisent leur système sur internet et lors de salons spécialisés.
Faire le plein de bocaux sous vide
Elle cherchait un outil pour conserver les produits alimentaires. Il travaillait dans le monde de la cuisine et a une âme d'…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Il manque un quart de sole de cultures d'hiver, qui n'ont pas pu être semées en Gâtine, et en plaine, les parcelles argilo-calcaires ont noyé par endroits.
"Si la collecte atteint 60 % d'une année standard, ce sera bien "

Les conditions climatiques ont chamboulé les plans d'assolement traditionnels. Ce début de printemps voit un potentiel de…

Charline Laguzet, responsable troupeau caprin du lycée de Melle et Denis Boulanger, directeur de l'exploitation.
Des inséminations sans hormone au lycée de Melle

Théâtre de la journée technique Innov'Action, organisée par la Chambre d'agriculture le 11 avril, l'exploitation du lycée…

Grâce aux parts prises dans la société, l'exploitant percevra des intérêts et dividendes pendant toute la durée de l'engagement, qui court sur 30 ans. Une façon de créer un complément de retraite issu des énergies renouvelables.
Une société pour partager la valeur du photovoltaïque

La Fnsea 79 poursuit son programme d'accompagnement des agriculteurs au photovoltaïque. Une société dédiée est en cours de…

Publicité