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La FCO contrarie les plans de Corali

L’année 2015 avait assez bien commencé pour la coopérative Corali avant que la FCO ne vienne perturber son activité. L’orientation vers les démarches de qualité continue d’être l’axe stratégique de commercialisation privilégié par les dirigeants.

De gauche à droite : Philippe Mège (président de Corali) et Frédéric Jabouille (directeur).
De gauche à droite : Philippe Mège (président de Corali) et Frédéric Jabouille (directeur).
© Alexandre Merlingeas
Les années se suivent et ne se ressemblent pas pour la coopérative Corali. Sauf que l’année 2015 a fini déficitaire de -37 000 € pour un chiffre d’affaires de 35 millions d’€ assez stable. En 2014, le résultat net négatif s’élevait à -177 000 €. Une baisse du déficit de 140000 € qui a réjouit le directeur, Frédéric Jabouille, et l’a conforté, lui, et son équipe, dans la stratégie adoptée depuis 2 ans. « Cette amélioration est le résultat d’une économie sur le poste de personnel de 200000 € et à une stabilisation des charges », a-t-il expliqué au cours de l’assemblée générale le 29 avril à la salle des fêtes de Chasseneuil-sur-Bonnieure. « On a connu deux phases différentes en 2015. Avant l’arrivée de la FCO en septembre, nous étions en positif. Nous n’avons pas eu de chance car notre territoire a couvert les 3 zones ce qui a beaucoup complexifié notre travail. On a fait beaucoup moins d’activité, environ 700 animaux en moins, tout en travaillant beaucoup plus », a-t-il ajouté avant de conclure : « Le moustique se réveille et la FCO reste un élément important en 2016. Il faut vacciner les animaux pour avoir l’ensemble des débouchés ouvert ». En 2015, une réorganisation du personnel a eu pour but de reconcentrer l’énergie de la coopérative sur son cœur de métier qui est le commerce de bovins et de peser sur le terrain de sa zone d’activité. Il y a eu aussi la reprise du fonds de commerce de la société Martin avec ses 300 éleveurs associés et ses 8 000 animaux commercialisés dont l’activité reste dissociée de Corali. La coopérative a décidé de réduire son volume de financement de la production chez les éleveurs, ce qui a permis de remettre 300 000 € en trésorerie. « Au niveau de la trésorerie et des finances, tout va bien », pouvait dire Frédéric Jabouille comme pour faire taire les rumeurs. Et le commissaire au compte de certifier les comptes « sans réserve ni observation » devant un auditoire captif.

Démarches de qualité

27 144 bovins ont été commercialisés en 2015 (contre 27 800 en 2014). Dans cet ensemble, 11 300 bovins de boucherie sont conformes à un cahier des charges. « On veut vous faire fabriquer des animaux qui entrent dans les créneaux les mieux valorisés, a insisté Frédéric Jabouille devant les éleveurs présents. De plus en plus de produits standardisés viendront des Etats-Unis. Il nous faut produire autre chose. La consommation de bœuf baisse en France mais les démarches qualité gagnent du terrain. C’est intéressant pour nous. On a beaucoup travaillé les démarches Carrefour avec leur rayon qualité supérieur mais nous avons besoin d’éleveurs pour faire des animations dans les magasins. Il ne faut pas oublier la différence de prix valorisé en démarche qualité qui est de l’ordre de 15 à 25 centimes du kilo, et qu’en période crise, ces prix ne baissent pas trop ».

Evolution de l’UFL

Dans son rapport d’orientation 2016, Philippe Mège, le président, a exposé l’ensemble des valeurs coopératives de proximité, de conseil et de solidarité qui seront nécessaires pour passer cette nouvelle crise de la FCO qui se prolonge en 2016 et a promis d’améliorer la communication en interne et en externe, un des éléments remontés lors des assemblées de section. Puis d’annoncer : « Corali étudie avec Celmar les différents schémas d’évolution de l’UFL, Union France Limousin. Une évolution sur laquelle nous réfléchissons déjà depuis 2015, mais rendue très différente et encore plus nécessaire depuis l’acquisition récente des établissements Levesques par Celmar. La nouvelle UFL serait un débouché important et valorisateur pour toutes les catégories d’animaux de nos adhérents, et permettrait la traçabilité de notre travail jusqu’au produit final ».

 

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