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Chauve-souris
Les seigneurs des nuits deux-sévriennes

Notre département est un territoire béni pour les chauves-souris. Deux-Sèvres Nature Environnement (DSNE) travaille à leur préservation et sollicite les éleveurs pour leur apporter « le gîte et le couvert ».

Espèce phare de Nouvelle-Aquitaine, Le Grand Rhinolophe se reproduit principalement en Deux-Sèvres.
© Louis-Marie Preau

« Agriculteurs, si vous repérez des chauves-souris dans vos bâtiments, contactez-nous ! » lance Nicolas Cotrel, directeur de Deux-Sèvres Nature Environnement (DSNE). L’espèce protégée est au centre de l’action de l’association cette année, avec le programme « Refuges chauves-souris », lancé depuis 2006.

Objectif 2021 : repérer ces petits mammifères en Gâtine et dans le bocage bressuirais.

« Nous allons solliciter les éleveurs pour contribuer à préserver les 23 espèces présentes dans le département, dont les populations diminuent », précise Alexandre Langlais, en charge de la mission au sein de l’association.

L’espèce emblématique de la région, le Grand Rhinolophe, qui a vu ses effectifs chuter de 30 % depuis 2005, est classée « vulnérable » dans la liste rouge des mammifères de Poitou-Charentes.

Déjà 179 refuges sont établis en Deux-Sèvres, département pilote de ce programme de préservation  : « l’espace rural est propice aux besoins des chauves-souris, avec de nombreux bâtis agricoles, des haies et surtout la présence de l’élevage. Les insectes qui se trouvent au niveau des déjections des animaux constituent un repas nutritif et facile à attraper pour les adultes et leurs petits ».

Régulatrices de parasites

Plusieurs agriculteurs ont choisi de favoriser leur installation, dans un échange vertueux : « Avec un régime alimentaire majoritairement insectivore, les chauves-souris participent à la régulation des insectes - mouches, taons, moustiques - présents près des animaux et des parasites des cultures, tels que les cécidomyies ou les criquets ».

Le programme permettra un recensement des populations, sur la base d’observations de colonies ou d’individus isolés. Les éleveurs qui le souhaitent pourront s’appuyer sur l’expertise de l’équipe de DSNE pour aménager des gîtes artificiels favorables à la reproduction et aux mises bas des chiroptères, à l’abri du froid, des courants d’air et des dérangements.

« La présence des chauves-souris valide mes pratiques »

Fabrice Merceron, éleveur de 450 brebis à Chiché, est en contact depuis peu avec DSNE : « J’ai trouvé trois chauves-souris dans mon bâtiment il y a quelques semaines. À l’occasion d’un recensement dans le secteur, fin avril, DSNE a identifié chez moi la présence d’une pipistrelle. Je me suis engagé dans le programme « Refuges chauves-souris », avec quelques actions simples à mettre en place, comme une planche contre un bardage pour créer un interstice favorable.

Il me semble intéressant de participer concrètement à la biodiversité. C’est aussi une reconnaissance de mes pratiques agricoles ».

Pour l’équipe de DSNE, la présence de ces animaux témoigne en effet de la qualité de l’environnement qui les abrite. « Les chauves-souris vaquent d’un refuge à l’autre et privilégient les lieux qui offrent une bonne densité alimentaire. Leur présence est synonyme d’un niveau de biodiversité satisfaisant », confirme Alexandre Langlais.

« Je ne suis pas en bio, mais je veille à adopter une conduite aussi simple et autonome que possible, précise Fabrice. Constater la présence de chauves-souris est une satisfaction et une preuve que mes pratiques sont respectueuses de l’écosystème ».

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