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Bio 
Absents des manifestations, les bio veulent faire entendre leur voix

Sans appeler à manifester, les exploitants bio cherchent aussi à se faire entendre. Des aides financières sont attendues pour soutenir la filière.

Les membres d'Agrobio 79 ont expliqué leurs revendications à la députée Delphine Batho mercredi 31 janvier.
Les membres d'Agrobio 79 ont expliqué leurs revendications à la députée Delphine Batho mercredi 31 janvier.
© Agrobio 79

Dans les flyers distribués aux automobilistes arrêtés aux ronds-points, les adhérents de la Fnsea et de JA 79 dénoncent en premier lieu l'accumulation de normes, et de contraintes administratives qui en découlent. Si ce n'est pas, loin de là, leur seul motif de colère, c'est celui qui est régulièrement mis en avant. 

C'est principalement ce point de désaccord, " et parce que nous ne sommes pas un syndicat ", stipule Jérôme Truteau, administrateur d'Agrobio 79, qui fait que l'organisme n'appelle pas ses adhérents à manifester. " C'est même indispensable d'être exigeant. Le bio va plus loin que les normes. On n'en souffre pas car cela a du sens. La qualité de l'alimentation implique ce type de contraintes ", assène Claire Guillet, paysanne-boulangère à Saint-Varent.

Lire aussi : Réunis sur les ronds-points, ils dénoncent ce qui ne tourne pas rond

Un État peu réactif

Néanmoins, si les agriculteurs bio ne sont pas contre ces lourdeurs administratives, ils estiment que la réciproque doit également être vraie et que l'État doit être plus réactif dans le traitement des dossiers. Et ce ne sont pas les exemples qui manquent. 

Ainsi, l'éleveur de Chef-Boutonne attend toujours son paiement pour le premier pilier des aides Pac, qui devrait intervenir au 7 février, alors que celui du deuxième pilier est attendu pour le deuxième trimestre, en lieu et place du 15 mars. En cause, un bug administratif lorsqu'il a fusionné son entreprise individuelle avec l'Earl de ses parents en mars dernier pour en faire un Gaec. Une fusion d'ailleurs considérée par les services de l'État comme une deuxième installation, lui faisant perdre les quatre années d'aides à l'installation restantes.

Trois demandes

En accord avec la fédération nationale, les bios deux-sévriens réclament trois choses :

  • La première est un plan d'urgence à 271 M€, qui est le manque à gagner estimé par les exploitations en place en France.  
  • Ensuite, ils souhaitent une revalorisation de la rémunération environnementale des fermes bio à 145 €, "comme promis initialement", soulignent les administrateurs, au lieu des 92 € actuels. 
  • Enfin, ils espèrent la mise en place des paiements pour services environnementaux (PSE) afin de faire reconnaître les services rendus par ce type d'agriculture.
    Un rendez-vous est prévu avec la préfète du département mercredi 7 février pour porter ces revendications.

Lire aussi : À Bressuire et Melle, place aux débats

Un besoin de financement

Si les membres d'Agrobio 79 axent leurs demandes sur des aides concrètes, c'est bien pour assurer la survie des exploitations, pensent-ils. "Avec la dernière aide de 50 M€, cela représentait 833 € par ferme", a calculé Jérôme Truteau. Une somme dérisoire pour assurer la pérennité du système.

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