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Fruits
Le Melon du Haut-Poitou à la conquête des grossistes

Comme il le fait chaque année, le syndicat des Melons du Haut-Poitou, vient de lancer officiellement la saison, à Paris. Une délocalisation mise en place pour séduire les grossistes de Rungis, qui peuvent désormais acheter un melon du Haut-Poitou sous une marque unique.

C’est à Rungis que s’est déroulé le lancement de la campagne, et l’intronisation des grossistes qui ont l’exclusivité de vente.
C’est à Rungis que s’est déroulé le lancement de la campagne, et l’intronisation des grossistes qui ont l’exclusivité de vente.
© N.C.

Cette année, ils sont 7. Sept nouveaux membres de la confrérie des maîtres du Melon du Haut-Poitou qui partagent le même métier : grossiste en fruits et légumes, au MIN de Rungis. Mardi 9 juillet, à l’issue du chapitre de la confrérie, ils ont été intronisés et se sont donc engagés à promouvoir la production de melons du Haut-Poitou. Plutôt que de promouvoir ces melons, ce qu’attendent d’eux les producteurs, c’est surtout qu’ils vendent leurs melons. Alors que jusqu’à aujourd’hui, chaque cageot de melons portait un double étiquetage (marque du producteur et IGP melon du Haut-Poitou), les producteurs du syndicat se sont entendus pour faire disparaître leur nom, au profit de la seule appellation Melon du Haut-Poitou. Désormais, ce que verront les grossistes, comme les consommateurs, c’est uniquement le nom Melon du Haut-Poitou. Une nouvelle dynamique commerciale déclinée sous deux couleurs : rose pour les grossistes (avec le nom Melon de maître) et vert pour les GMS (avec le nom Premium). Une initiative plutôt bien accueillie du côté des grossistes. « C’est un moyen de fidéliser… mais à condition qu’il y ait ce qu’il faut dans ces melons », estime Amar Djemaoune, responsable des melons et fruits rouges chez Piedor. « Le melon est un article porteur, et ceux du Haut-Poitou ont une bonne qualité et une bonne régularité » ajoute Raymond Creignou, vendeur chez Primouest. Pascal de Mauvée, directeur de la société du même nom se félicite de la création de cette marque, mais avant tout d’avoir affaire aux producteurs. « Nous vendons ensuite à des clients très variés, qui vont du marché de Barbès à des boutiques de luxe. Les contacts en direct que nous avons nous permettent de moduler nos ventes selon ce que nous confient les producteurs. »S’ils sont 7 à avoir été sélectionnés pour le MIN de Rungis, au niveau national, 23 grossistes vont pouvoir commercialiser cette nouvelle marque. « Nous avons sélectionné des grossistes dans l’ensemble des marchés importants de France, et nous leur offrons une exclusivité », ajoute Julien Godet. Le président du syndicat des Melons du Haut-Poitou espère que cette position permettra un maintien des prix, voire une commercialisation légèrement au-dessus des autres melons.Après avoir obtenu l’indication géographique protégée en 1998 pour leur Melon du Haut-Poitou, on pourrait se demander pourquoi les 16 producteurs engagés dans la démarche ont décidé de créer  cette nouvelle marque. « Nous avions été les premiers à obtenir une IGP, et nous avons longtemps gardé une longueur d’avance sur les autres productions de melons. Depuis 2003, cette avance a été rattrapée par tous les autres, et il devenait difficile pour nous de maintenir nos volumes de vente », lance Philippe Delafond. Avec l’arrivée de nouveaux et jeunes adhérents au syndicat, dont Julien Godet, à la présidence de la structure, la volonté de changer les choses est rapidement apparue comme une nécessité. « En vingt ans, le travail mené a largement permis d’améliorer la qualité du melon. Mais nous nous étions jusque-là peu souciés du volet commercialisation. »

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