Aller au contenu principal

Chambre d'agriculture
" Ne pas tomber dans l'euphorie du moment "

Daniel Rouvreau exprime la volonté de la chambre régionale d'agriculture de s'impliquer dans les Assises de l'agriculture initiées par l'Etat.

Un point sur les Assises de l’agriculture. Est-ce une demande de la profession agricole ou une initiative de l’État ?
Daniel Rouvreau : Ce sont Nicolas Sarkozy et le ministre de l’Agriculture qui ont, d’entrée de jeu, lancé les Assises de l’agriculture. On parlait d’états généraux avant. La profession agricole s’est dit : est-ce encore un machin de plus ou est-ce que cela va servir à quelque chose ? Comme nous sommes positifs, et compte tenu de la grande évolution de l’agriculture, comme celle des marchés, les réflexions sur la PAC, les changements fondamentaux des politiques à venir, nous allons participer aux Assises.

Qu’en attendez-vous ?
Les Assises visent à préparer la présidence française de l’Union européenne au second semestre 2008 face à ces enjeux forts. Le président Sarkozy a dit vouloir une position offensive de la France. Les Assises sont un élément pour muscler les propositions françaises. Le délai est restreint, mais on ne part pas de rien, après le Grenelle de l’environnement.

Quelles sont selon vous les priorités que l’on doit prendre en compte lors de ces Assises ?
Avec le bilan de la PAC et la préparation de l’après 2013, nous devons faire en sorte qu’on ne détruise pas tout, comme les outils de régulation du marché. Il y a des choses que l’on ne peut pas laisser dire. On ne peut pas être sur les marchés, on a donc besoin d’outils intermédiaires. En agriculture, on produit une fois par an, mais les gens mangent tous les jours. On ne joue pas avec la production alimentaire. L’Europe ne peut pas se payer le luxe de dire que les marchés vont tout faire comme on l’entend dans le discours des libéraux. C’est l’intérêt du consommateur d’avoir un système qui se stabilise. La politique agricole de stockage permet en effet de lisser les prix à la consommation.

Quel regard portez-vous sur la hausse des coûts de l’alimentation ?
Depuis 15 ans, les prix à la consommation ont augmenté alors que les prix à la production ont toujours baissé. Aujourd’hui c’est l’inverse. Mais les agriculteurs ne doivent pas sombrer dans l’euphorie du moment. La hausse des prix en céréales, puis en lait, montre aux citoyens qu’ils ne doivent pas penser que la manne agricole est éternelle. N’était-on pas en fait dans une parenthèse, avec une production agricole en excès, et ne reviendrait-on pas à une situation d’équilibre ?
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'Atelier des Vallées prend forme
L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers…
Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Laurette Didière vient de créer son agence Charentes In Flow.
Découverte touristique sur-mesure des Charentes
Laurette Didière créé une agence de tourisme réceptive : Charentes In Flow.
La Chambre d'agriculture de Charente (représentée par son président Christian Daniau) a porté le dossier pour tout le Poitou-Charentes. Aux manettes : le service Environnement, dirigé par Audrey Triniol.
La MAEC zone intermédiaire financée en intégralité
Tous les agriculteurs éligibles à la mesure agro-environnementale et climatique "zone intermédiaire en Poitou-Charentes", qui en…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Il manque un quart de sole de cultures d'hiver, qui n'ont pas pu être semées en Gâtine, et en plaine, les parcelles argilo-calcaires ont noyé par endroits.
"Si la collecte atteint 60 % d'une année standard, ce sera bien "

Les conditions climatiques ont chamboulé les plans d'assolement traditionnels. Ce début de printemps voit un potentiel de…

Publicité