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Bio : quasi-doublement du fonds d'urgence

Le nouveau fonds d'urgence pour la bio est passé de 50 à 90 M€.

© DR

Le ministre de l'agriculture Marc Fesneau a annoncé une rallonge de 40 M€ au fonds d'urgence de 50 M€ esquissé par le Premier ministre Gabriel Attal le 26 janvier. " Dans l'instruction technique, je pense qu'il faudra regarder les filières qui sont les plus à risques de déconversion. Je fais confiance aux filières, aux interprofessions pour prioriser ", a exposé le ministre.

Le fonds couvrira la période juin 2023 à juin 2024 et sera géré par FranceAgriMer, a ajouté Marc Fesneau. Le guichet sera ouvert " au premier semestre 2024 ", après le feu vert de la Commission européenne. " On va faire en sorte que le guichet qui s'ouvre soit aussi simple que possible, ou en tout cas plus simple que jamais ", a promis le ministre en se référant à " la grande œuvre de simplification collective actuelle ".

Pour être éligibles, les exploitants doivent avoir la totalité de leur production certifiée bio ou en conversion, ou avoir plus de 85 % de leur chiffre d'affaires issu de l'agriculture biologique, précise un communiqué du ministère. Concernant les critères de pertes, ils doivent justifier une perte d'EBE ou de chiffres d'affaires d'au moins 20 % par rapport à la période 2018-2020.

Le ministère annonce que l'aide compensera jusqu'à la moitié des pertes, pour un montant minimum de 1 000 €. De plus, " l'aide sera plafonnée à 30 000 € par exploitation et à 40 000 € pour les jeunes agriculteurs et nouveaux installés ". La Rue de Varenne précise également que les exploitations pouvant bénéficier des aides d'urgence viticole (80 M€) ne pourront pas émarger à ce dispositif.

Lire aussi : 50 nuances de bio pour séduire les conventionnels

Toucher 10 à 15 % des fermes

Le président de la Fnab, Philippe Camburet, qualifie la rallonge de 40 M€ de " nouveau raclage des fonds de tiroir ", qui demeure insuffisant car " 80 % des fermes sont touchées " par la crise de la bio. " L'année dernière, avec 104 M€ attribués, on a pu venir en aide à 4 300 fermes sur 60 000, donc bien loin de 10 % de fermes aidées, a réagi à chaud Philippe Camburet après les annonces de Marc Fesneau. Je ne comprends pas qu'on puisse annoncer un plan d'aides d'urgence que ne toucheraient finalement que 10 % ou 15 % des fermes ".

Lire aussi : Le président de Bio Nouvelle-Aquitaine est Deux-Sévrien

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