Aller au contenu principal

Initiative
Donner un peu de sang, donner un peu de vie

Agriculteur à Cabariot, Pascal Guillaud a appelé ses collègues des communes voisines à participer à une collecte de sang, le 8 avril à Tonnay-Charente.

Pascal Guillaud a lancé un appel aux agriculteurs du secteur de Tonnay-Charente pour participer à cette opération de don du sang.
Pascal Guillaud a lancé un appel aux agriculteurs du secteur de Tonnay-Charente pour participer à cette opération de don du sang.
© Kévin Brancaleoni

Aux yeux de Pascal Guillaud, si les agriculteurs "sont habitués à donner leur temps, leur sueur pour subvenir aux besoins de tous", pour ce qui est des dons du sang, il reste des progrès à faire ! La participation aux collectes fréquemment organisées sur tout le territoire n'est pas un réflexe chez beaucoup, lui compris : "ce n'est pas très répandu dans le milieu. J'avais déjà donné auparavant, avant de m'installer, mais ça faisait un bon moment que je ne l'avais pas fait". Mais il était bien présent à Tonnay-Charente ce lundi 8 avril, lors du passage trimestriel de la collecte de sang de l'EFS (Établissement français du sang) sur cette commune. Venu avec son épouse Sylvie malgré l'imminence d'un vêlage, il compte bien faire de cette venue une habitude... Et si possible entraîner d'autres agriculteurs dans cette démarche.

C'est la raison pour laquelle il avait lancé dès début mars un appel aux autres exploitants, qu'ils soient du canton de Tonnay-Charente (qu'il préside au sein de la FNSEA 17) ou d'autres cantons voisins pour participer à cette collecte. 

"Chacun peut un jour être confronté à un besoin de sang, de plasma ou de plaquettes", explique-t-il. "Donner ne prend pas beaucoup de temps. Il existe forcément une collecte près de chez vous ; inscrivez-vous, emmenez vos proches et montrez ainsi votre ouverture d'esprit et votre générosité !"

 Les données médicales étant anonymes, difficile de savoir exactement combien d'agriculteurs se sont présentés à la collecte de Tonnay-Charente ; "j'ai une dizaine de collègues qui ont répondu qu'ils venaient", indique Pascal Guillaud. "J'en espérais un peu plus..."

La marche à suivre

Donner son sang, est-ce si simple ? Oui, à condition de répondre aux critères d'éligibilité, en premier lieu avoir entre 18 et 70 ans inclus et peser plus de 50 kg. L'auteur de ces lignes s'y est essayé, guidé par deux bénévoles de l'EFS, Bob Tuffnell et Dominique Richard. Première étape : l'inscription en ligne sur le site dédié de l'EFS* ou via l'application "Don de sang". Le dispositif a été mis en place depuis le Covid pour limiter l'attente sur place. Après avoir réceptionné sa bouteille d'eau - il est indispensable de bien s'hydrater, avant et après le prélèvement -, direction l'enregistrement pour la vérification d'identité et donc de l'éligibilité au prélèvement. Le don ne peut effectivement avoir lieu qu'au maximum 6 fois par an pour un homme et 4 fois par an pour une femme. S'il s'agit de la première fois, une mesure du taux d'hémoglobine est d'abord effectuée pour vérifier l'absence d'anémie. Puis vient le temps du questionnaire, qui permet une première vérification très variée, allant des antécédents médicaux aux historiques de séjour dans certains pays exotiques. L'examen est complété par un entretien avec le médecin du centre EFS, qui en profite pour vérifier la tension. "Rien ne se fait sans sa validation", insiste Dominique Richard.

Ce n'est qu'ensuite que le don peut débuter : il faut alors compter 15 à 20 minutes de prélèvements sous la surveillance des infirmières qui gardent un œil sur la pression sanguine. Une fois terminé, pas question de repartir aussitôt : "on insiste pour que les gens mangent quelque chose et boivent au moins un demi-litre", indique Bob Tuffnell. Divers sandwichs et gâteaux accompagnés d'un choix varié de boissons permettent de se remettre d'aplomb. Au total, il faut compter environ une heure sur place pour un don bien utile, qui permettra d'aider l'EFS à reconstituer des stocks particulièrement bas actuellement.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'Atelier des Vallées prend forme
L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers…
Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Laurette Didière vient de créer son agence Charentes In Flow.
Découverte touristique sur-mesure des Charentes
Laurette Didière créé une agence de tourisme réceptive : Charentes In Flow.
La Chambre d'agriculture de Charente (représentée par son président Christian Daniau) a porté le dossier pour tout le Poitou-Charentes. Aux manettes : le service Environnement, dirigé par Audrey Triniol.
La MAEC zone intermédiaire financée en intégralité
Tous les agriculteurs éligibles à la mesure agro-environnementale et climatique "zone intermédiaire en Poitou-Charentes", qui en…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Il manque un quart de sole de cultures d'hiver, qui n'ont pas pu être semées en Gâtine, et en plaine, les parcelles argilo-calcaires ont noyé par endroits.
"Si la collecte atteint 60 % d'une année standard, ce sera bien "

Les conditions climatiques ont chamboulé les plans d'assolement traditionnels. Ce début de printemps voit un potentiel de…

Publicité