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La Poste mise sur les services en milieu rural

On le sait, le nombre de lettres envoyées ne cesse de diminuer. C’est une des raisons qui pousse La Poste à diversifier les activités de ses facteurs. Le groupe vient de signer une convention pour formaliser les nouveaux services qu’il propose, avec l’association des maires ruraux de la Vienne, ainsi que celle de Dordogne. Le point avec Jacques Lemaire, délégué régional de la Poste.

Fin juillet, les associations des maires ruraux de la Vienne et de Dordogne (représentées ici par Alain Castang et Cyril Cibert) ont signé une convention avec Jaqcues Lemaire, délégué régional de la Poste ( à droite).

Comme de nombreux autres services, La Poste semble de moins en moins présente en milieu rural. C’est le cas ?

Ce qu’il faut d’abord retenir, c’est que nos facteurs sont toujours là. Sur les 18 000 agents de la Poste en Nouvelle-Aquitaine ils sont près de 7 000. Pour les agences, il y a effectivement certaines qui ont été remplacées par des points tenus par des communes ou des commerçants. Parfois, certains bureaux de Poste, 76 en région, sont aussi devenus des agences France Services, qui sont des relais pour d’autres organismes, comme la MSA par exemple.

La convention que vous venez de signer est destinée à créer de nouvelles activités ?

En fait, cela fait des années que nos facteurs rendent d’autres services que porter le courrier, notamment parce que les lettres en tant que telles sont de moins en moins nombreuses. Cette convention permet donc de formaliser ce qui se fait déjà. Les maires ne connaissent pas forcément bien ce que nous proposons. Nous espérons donc que les associations des maires ruraux vont leur faire connaître.

Quels sont ces services ?

Ils sont très variés. Cela va des facteurs, qui en ruralité se déplacent souvent en voiture, dont on équipe le véhicule de caméras, et qui filment leurs parcours pour le compte des municipalités. Après analyse, un rapport est envoyé au maire pour lui indiquer les problèmes de qualité de routes, des dépôts sauvages de déchets, ou des panneaux endommagés. Six communes en région ont fait appel à ce service en 2023. Dans la Vienne, Neuville et Quinçay l’avaient fait en 2022.  Il est également possible de donner des téléphones portables de chaque opérateur aux facteurs, afin de vérifier la qualité de couverture mobile. Pour le grand public, les facteurs peuvent aussi réaliser du portage de repas ou de médicaments. Cela se fait toujours en lien et en complément des CCAS ou ADMR. On n’est évidemment pas là pour prendre la place de ces structures, mais les suppléer quand c’est compliqué pour eux de se rendre dans des lieux isolés. Cette activité fonctionne plutôt bien, car les demandes de portage de repas augmentent. Dans la Vienne, cela se fait avec la société En sel et Gratin, basée à Saint-Benoît, et depuis le début de l’année, 2879 repas ont été portés.  Il y a aussi des ateliers numériques, pour soutenir l’inclusion numérique des seniors, des accompagnements pédagogiques ou numériques pour les jeunes…

Pour les facteurs ce sont de nouveaux métiers. Les acceptent-ils bien ?

Ils voient bien au quotidien que le courrier est de moins en moins important, et savent que c’est une nécessité pour préserver leur activité. Ils sont souvent attachés à leur métier, et puisqu’ils habitent le même secteur que leur tournée, ils apprécient de rendre ces serrégulièrement formés pour ces activités nouvelles. Du côté du grand public, les facteurs bénéficient d’un capital confiance, et cela facilite la mise en place de ces services.

 

En Vienne
565 facteurs (6910 en région)
2876 repas livrés de janvier à juillet (217 900 en 2022 en région)
189 points de contact  (2280 en région) dont 120 dans des communes de moins de 2000 habitants (1500 en région).
 
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