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Ocealia digère la fusion et voit plus loin en pleine crise

Sur l’exercice 2015-2016, Ocealia a vu son chiffre d’affaires et son résultat net régresser dans un contexte de crise de l’élevage et de baisse des prix des céréales mais les dirigeants se disent contents d’avoir passé le cap de la fusion et préparent déjà l’avenir comme avec ce rapprochement initié avec la Caveb. La moitié du résultat net 2015-2016 sera redistribué aux adhérents sous forme de ristournes.

De gauche à droite : Arnault Gatignon et Abel Lumineau, directeur et président de la Caveb, avec Philippe Delusset, président d’Ocealia, Thierry Lafaye et  Bernard François, respectivement directeur général et directeur général délégué.
De gauche à droite : Arnault Gatignon et Abel Lumineau, directeur et président de la Caveb, avec Philippe Delusset, président d’Ocealia, Thierry Lafaye et Bernard François, respectivement directeur général et directeur général délégué.
© Alexandre Merlingeas

En dépit d’un contexte agricole difficile, c’est tout sourire que les dirigeants d’Ocealia (Philippe Delusset, Thierry Lafaye et Bernard François) et ceux de la Caveb (Arnault Gatignon et Abel Lumineau) ont accueilli la presse au siège de Cognac le 6 décembre, deux jours avant l’assemblée générale de la coopérative à l’espace Carat, près d’Angoulême. Il faut dire que les chiffres donnés, même s’ils sont en retrait par rapport à 2014-2015, restent corrects. En tout cas, suffisamment pour satisfaire les responsables d’Ocealia forts de leurs 7 200 adhérents et 910 salariés sur 5 départements (16,17,79,86,24). L’exercice qui va du 1er juillet 2015 au 30 juin 2016 aura été celui de la mise en place de la fusion entre Charentes Alliance et Corea. Une fusion validée en décembre 2015 et qui aura coûté plus d’un million d’€ aux dires de Thierry Lafaye, le directeur général. « Une fusion réussie ! » selon ce dernier qui fait d’Ocealia « un gros à l’échelle locale dans un territoire extrêmement concurrentiel » avec pas moins de 27 coopératives dans l’ancienne région Poitou-Charentes. Une atomisation toute particulière à ce territoire. Mais la situation devrait continuer d’évoluer. Chez Ocealia, on ne se cache pas trop vouloir poursuivre cette politique de partenariat et de fusion amorcée jusque-là.

Des ristournes pour aider les agriculteurs

Le chiffre d’affaires de la coopérative s’élève à 580 millions d’€, en baisse de - 11 %. La baisse des prix des céréales en dépit d’une très bonne récolte à 1,7 million de tonnes aura entraîné un recul du chiffre d’affaires de la partie productions végétales de - 13 % à 373 millions d’€. L’agrofourniture affiche un recul de - 7 % à 194,8 millions d’€ sous l’effet de la baisse du prix des engrais et de celle de l’activité vente d’aliment marquée par la crise de l’élevage. Heureusement, la filière viticole avec ses filiales de commercialisation Unicognac et A.E Dor a progressé de + 3 % à 27 millions d’€ de chiffre d’affaires, portée par la bonne santé du marché du cognac (voir article ci-dessous). En y intégant les bons chiffres de la filière pop-corn, des jardineries et des transports, le chiffre d’affaires global du groupe atteint les 634 milions d’€ (contre 700 millions d’€ l’an pasé) pour un résultat net de 6,8 millions d’€(contre 11,9 millions d’€ en 2014-2015). « Avec ce résultat qui représente 1,1 % du chiffre d’affaires, nous avons atteint l’objectif visé qui est de 1 %, affirme le directeur général. Le tout dans un contexte difficile sur le prix des céréales avec le coût exceptionnel de la fusion ». D’autant plus que la moitié de cette somme, soit 3,4 millions d’€, sera redonnée aux adhérents sous forme de ristournes, a-t-on annoncé chez Ocealia. « 9,5 millions de compléments de prix ont déjà été distribués sur les céréales », ajoute Thierry Lafaye pour montrer l’appui apporté par la coopérative à ces adhérents mis en difficulté par la crise. Alors que la récolte 2016 s’annonce mauvaise à 1,4 million de tonnes, Ocealia annonce la mise en place depuis juillet de mesures exceptionnelles d’accompagnement du financement de la prochaine campagne.

Renforcer l’accompagnement

Des projets, Ocealia en a. À l’instar de ce rapprochement avec la Caveb annoncé récemment (voir encadré). Ce « partenariat structurant » n’est pas forcément la voie toute tracée vers une fusion, selon les différents protagonistes, mais dans un premier temps il s’agit d’une manière de permettre une meilleure synergie des actions au service des adhérents communs des 2 coopératives (sur les 800 adhérents de la Caveb, 30 % sont aussi chez Ocealia). Globalement Ocealia veut renforcer l’accompagnement et l’expertise auprès des adhérents. Au rayon investissements, un projet de construction de 5 cellules de stockage de 6 000 tonnes est prévu à Saint-Vivien pour la récolte 2018. À noter que Sphères Production, la filiale en charge de la filière pop-corn (en progression de + 17,5 % à 13,1 millions de chiffre d’affaires) va investir 7 millions d’€ sur une nouvelle chaîne de production à Saint-Genis-de-Saintonge (17). Sans oublier le développement des jardineries Gamm Vert qui va se poursuivre.

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