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GDA de l'Aunis
Des arguments pour les agriculteurs

La conférence de la géographe Sylvie Brunel, organisée par l’association agricole aunisienne, a pris la forme d’un plaidoyer argumenté pour la défense du modèle agricole français.

La géographe Sylvie Brunel était l'invitée du GDA de l'Aunis lors de son assemblée générale à l'Agora de St-Xandre, le 8 mars.
La géographe Sylvie Brunel était l'invitée du GDA de l'Aunis lors de son assemblée générale à l'Agora de St-Xandre, le 8 mars.
© Kévin Brancaleoni

À l’occasion de son assemblée générale le 8 mars dernier à la salle Agora de St-Xandre, le GDA de l’Aunis a choisi de créer l’événement. Après la réunion statutaire du groupement de développement agricole (qui comptait l’an passé 123 adhérents), une conférence-débat ouverte au public était organisée avec la géographe Sylvie Brunel. Cette spécialiste de l’Afrique et des questions d’insécurité alimentaire (elle a été présidente d’Action contre la faim) est intervenue sur le thème « Nourrir : Cessons de maltraiter ceux qui nous font vivre », titre de son livre récemment paru.

Pendant plus d’une heure, elle s’est livrée à un vibrant plaidoyer en faveur du monde agricole. Après une analyse de la conjoncture internationale et du rôle que les productions agricoles peuvent y jouer (pour le conflit russo-ukrainien notamment) ou les risques qu’ils peuvent entraîner (par exemple le projet Farm to Fork de la Commission européenne), elle s’est intéressée à la conjoncture en France.

Bien souvent, la géographe est allée à l’encontre des discours à la mode, en prenant par exemple la défense de l’irrigation et des réserves, de phytosanitaires tels que les fongicides (pour leur apport à la sécurité sanitaire face aux intoxications aux aflatoxines et autres ergots) ou en remettant en cause des modèles d’installation, portés sur certaines niches spécifiques, sur des modèles d’exploitations de poche qui risqueraient de devenir « une fabrique de pauvres, qui ne se rendent pas compte que pour pouvoir nourrir les métropoles il faut une agriculture qui puisse nourrir en quantité ».

Un discours qui a été évidemment plutôt bien accueilli par les agriculteurs présents, issus du GDA de l’Aunis mais aussi parfois d’un peu plus loin dans le département. Les autres citoyens et surtout les politiques, en revanche, étaient absents, ce qu’a regretté le président du GDA de l’Aunis, Philippe Massonnet. Interpellée sur ce sujet, Sylvie Brunel s’est voulue encourageante :

« Nous sommes de plus en plus nombreux aujourd’hui à ressentir qu’il y a le besoin de respecter ceux qui nous nourrissent, de reconnaître ce qu’ils mettent en œuvre pour apporter des solutions concrètes à la transition écologique. »

La géographe a aussi appelé les structures agricoles a prendre en main la communication sur les apports des agriculteurs aux enjeux, tant alimentaires d’écologiques. Nul doute que les producteurs présents ce soir-là pourront aussi mieux défendre leur profession grâce aux arguments qu’elle leur aura fourni lors de cette conférence.

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