Aller au contenu principal

Haies : le déplacement avec replantation autorisé (arrêté BCAE)

© chambre d'agriculture

Le déplacement de haie sans information préalable de la DDT(M) est autorisé à concurrence de 2 % ou de 5 mètres par campagne, soit du 16 mai de l’année N au 15 mai de l’année N +1. Le maintien du linéaire de haie devra pouvoir être vérifié, ce qui implique de procéder à la replantation préalablement à la destruction. Une simple déclaration d’intention de replantation n’est pas suffisante.

Une information préalable doit être effectuée auprès de la DDT(M) quand le déplacement de la haie est prévu pour un meilleur emplacement environnemental, sous réserve que ce déplacement soit prescrit par un organisme reconnu dans l’arrêté ministériel relatif aux règles BCAE et qui indiquera le nouvel emplacement retenu. L’exploitant doit suivre ces préconisations pour que le déplacement soit accepté.

Des déplacements sous conditions

Un déplacement suite à un transfert de parcelles peut être effectué lors de transfert entre deux exploitations pour un agrandissement ou pour l’installation d’un nouvel agriculteur. La demande s’accompagnera alors de la preuve du transfert : bail, acte d’achat de la parcelle… Le déplacement est autorisé dans le cadre d’un échange amiable entrant dans un périmètre d’aménagement foncier ou en dehors d’un aménagement foncier. L’aménagement foncier s’entend au sens des articles L124-5 à 124-8 du CRPM : les parcelles doivent être localisées dans le même canton, dans un canton et une commune limitrophe de celui-ci, ou encore l’une des parcelles échangées doit être contiguë au parcellaire de l’agriculteur qui la recevra.

Dans ces deux cas, le déplacement de la haie se fera sur ou en bordure de la parcelle portant initialement la haie, sauf dans le cas où il s’agit de déplacer une haie formant une séparation de deux parcelles contiguës pour regrouper ces deux parcelles en une seule.

L’intervention sur la haie doit être réalisée dans les douze mois suivant le transfert de parcelle pour tout ou partie du linéaire.

Destructions autorisées de haies sans remplacement

L’arrêté du 24 avril 2015 précise que les haies peuvent être détruites sans être remplacées, sous réserve que l’agriculteur en ait informé préalablement la DDT(M) et qu’il ait joint les pièces justificatives. Cette destruction sans remplacement n’est possible que dans certains cas : la création d’un nouveau chemin d’accès rendu nécessaire pour l’accès et l’exploitation de la parcelle, la création d’un bâtiment avec permis de construire, la gestion sanitaire de la haie décidée par l’autorité administrative, la défense de la forêt contre les incendies (décision administrative), la réhabilitation d’un fossé dans un objectif de rétablissement d’une circulation hydraulique, les travaux déclarés d’utilité publique (DUP), ou encore une opération d’aménagement foncier avec consultation du public.

Destruction liée à un cas de force majeure ou de circonstance naturelle

Lors d’une tempête ou d’un incendie (sous réserve que l’agriculteur ne soit pas responsable de l’événement), l’agriculteur contrôlé n’est pas sanctionné au titre de la destruction. L’obligation de maintien perdure et l’agriculteur devra réimplanter l’élément avant le 15 mai N +1. Si la destruction de la haie résulte de sécheresses répétées, l’exploitant devra réimplanter la haie en prenant les dispositions nécessaires pour qu’elle ne dépérisse pas.

En cas de destruction d’une haie protégée au titre du PLU ou d’un arrêté de protection, au-delà des éléments précisés, les sanctions relatives à la protection de ces éléments doivent s’appliquer conformément à la législation en vigueur indépendamment des sanctions liées à la Pac.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'Atelier des Vallées prend forme
L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers…
Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Laurette Didière vient de créer son agence Charentes In Flow.
Découverte touristique sur-mesure des Charentes
Laurette Didière créé une agence de tourisme réceptive : Charentes In Flow.
La Chambre d'agriculture de Charente (représentée par son président Christian Daniau) a porté le dossier pour tout le Poitou-Charentes. Aux manettes : le service Environnement, dirigé par Audrey Triniol.
La MAEC zone intermédiaire financée en intégralité
Tous les agriculteurs éligibles à la mesure agro-environnementale et climatique "zone intermédiaire en Poitou-Charentes", qui en…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Il manque un quart de sole de cultures d'hiver, qui n'ont pas pu être semées en Gâtine, et en plaine, les parcelles argilo-calcaires ont noyé par endroits.
"Si la collecte atteint 60 % d'une année standard, ce sera bien "

Les conditions climatiques ont chamboulé les plans d'assolement traditionnels. Ce début de printemps voit un potentiel de…

Publicité